MAORE, LES FRUITS DE LA DEPARTEMENTALISATION, COMMENCENT A TOMBER DANS LES PANIERS
20 juin 2009 Tsundzu, Mamudzu, Maore, un quartier d’une localité de l’archipel des Comores. L’île qui décide de rester française, commence à cueillir les fruits de l’arbre qu’elle a planté. Le président du tribunal administratif de Mayotte Jean-Jacques Louis, a examiné, le 15 Juin, 2009, un cas qui est si important. Un tas de dossiers de 40 occupants et leurs familles à Tsundzu. Le préfet du domaine public maritime, a demandé l’évacuation de ces familles d’un terrain situé à l’endroit susdit…sous raison, que cet endroit appartient à l’Etat. Il est aussi noté qu’au moment où la Mairie de Mamudzu, est en manque des lieus suffisants pour la scolarité, cet endroit va prochainement accueillir des établissements scolaires, donc écoles primaires.
Lors de l’œuvre du tribunal, les confrontés, se sont défendus tout en affirmant l’incompétence du tribunal, pour juger cette affaire. Ce qui n’a pas été le cas du rapporteur de cette instance, Mme Faure. Celle-ci expliquait que le tribunal administratif, était le seul à être compétent pour trancher des litiges nés de l’occupation sans titre du domaine public, sauf exception…Ce qui fait que les arguments présentés par les 40 occupants et familles habitant Tsundzu, n’ont pas été convaincants. Le tribunal a dit son dernier mot par Mme Faure : l’expulsion des 40 occupants sous 8 jours à compter de la notification du jugement et à 20 € d’amende par jour de retard. L’affaire a été mise en délibéré et devrait être tranchée dans les jours qui viennent.
Il n’est pas facile d’être locataire ou étranger chez soi. Mais car, les faux fleuves du miel commençaient à couler, nos frères et sœur du sang, ont cru leur baignade dans l’opulence. Même depuis un bon moment que la réalité commençait à s’inscrire dans la vie de nos frères et sœurs de Mayotte, mais cette fois-ci « zidja matsoni djeza djandze ». Un prétexte bien rangé pour l’exclusion de ces familles de leur foncier, n’est qu’un début. Car « hayina wandzo yale nyamba yetso hamba dusi dalao », l’argument de la construction de l’école primaire est avancé mais, c’est à savoir… Et, sans doute, les Maorais de Tsundzu, notamment les familles en voie d’expulsion, ne vont pas moisir dans l’ignorance de la réalité. Touche pas à notre terre.
SAID YASSINE Said Ahmed