Comme elles s’affichent incertaines, les dates où les élections législatives vont se dérouler aux Comores, il est temps que les chefs politiques du pays, classent toutes formes de laxismes, d’intérêts personnels, de rancunes, et de soifs…pour faire face  à cette situation qui s’avère aussi importante. Je dis bien importante car, le deuxième pouvoir ; l’assemblée nationale ne doit plus se maintenir bancale et corrompue. Il faut donc qu’elle soit structurée et confiante. La chance est tombée, l’argent n’est pas prête pour l’organisation de ces élections. Un peu d’élasticité du régime, dû au manque de montant pour l’organisation de ces scrutins.  C’est une bataille qui s’annonce sérieuse, alors nos politiques doivent se préparer, défendre leurs bilans…des moments passés pour mieux convaincre mais non pas se consacrer à la guerre de médias comme se produit à Moili. Là, avec le clabaudage à Mohamed Fazul, par les politiques mwaliens, notamment ceux du régime, on constate que la peur commence à régner dans le socle politique de cette île comorienne et même des îles sœurs ayant des anti-fazul. Si Fazul refuse de s’aligner aux autres, c’est son choix. Alors, le temps est largement donné pour pouvoir se trouver des arguments massues pour convaincre l’auditoire afin de gagner le nombre d’électeurs pouvant faire de soi un représentant parlementaire.

 

Après la rencontre entre le chef de l’Union Ahmed Abdallah SAMBI et la communauté internationale, qui certifie le non déroulement des élections au mois d’Août prochain, comme c’était annoncé, les politiques comoriens, doivent prendre conscience et chercher à se repentir pour pouvoir se porter propres au combat car la population, a aussi le temps pour juger qui a fait quoi…et qui est présentable pour les sièges de Hamdramba. «  Ho daridjuu hamswali na mwandziwa kahwende mharavu djami ». Alors désormais «  hamlozi nahulale nanga ». Nous connaissons tous, l’attitude des autorités politiques comoriennes…attitude qui n’est pas semblable à celles d’autres d’ailleurs. D’eux, on parle d’une scène politique vacataire. Donc en attendant que bwana Raïs reçoive le don de la communauté internationale pour les organisations des élections, les mécontents politiques ainsi que la mouvance présidentielle, doivent commencer à apprendre et s’apprendre le rôle et les limites d’un député car notre pays qui vient de subir les drames les plus tragiques de son histoire, a besoin de se retrouver un jour dans ses origines de pays digne de son nom.

 

Une constitution assassine.

 

Comme la constitution de 2001 a été faite pour institutionnaliser le séparatisme, le chevauchement de pouvoir entre celui exécutif et celui parlementaire, est instauré pour enfoncer et élargir la fissure de notre archipel. Fissure cautionnée aussi par le plein pouvoir des exécutifs sans aucune surveillance aucune. Selon le règlement, le régime en place a gouverné sans aucun député à l’assemblée. Uniquement des amis du pouvoir qui siégeaient au parlement. L’exemple le plus précis est le cas du président de l’assemblée issu du camp d’Azali et qui marquait son opposition au régime, ainsi que le cas de la majorité des députés qui ont rejeté la loi visant à naturaliser les familles arabes, au mois de juillet dernier. Ces députés qui appartenaient aux régimes précédents ceux actuels, en l’occurrence de l’Union d’Assoumani Azali, des îles de Mohamed Fazul, de Mohamed Bacar et de Mze soulé El-back, ne sont pas légalement à la possession des exécutifs du moment dont celui de Abdallah Sambi, de Mohamed Abdoulwahab, de Ali Said et de Moussa Toyibou. Mais car les Comores sont un pays rendu pays d’essaie, tout est passé normal et pour avoir le pain sur la planche, certains parlementaires et techniciens de cette instance, se sont déclarés du régime et l’ont défendu comme un vendeur de poissons du vieux port de Marseille.

 

Ce n’est nullement pas de la faute au régime en place, si le désordre perdure. Mais en matière de crise aucune instance n’a l’exclusivité. Nous savons très bien qu’un responsable qui prend une directive sans aucune personne idéale pour le corriger et lui rappeler la bonne voie, réalise rarement ses tâches avec succès. Donc l’heure n’est plus à une assemblée symbolique. L’heure est à une assemblée qui osera dire non quand il faut, comme dire oui quand il faut de même.

 

SAID YASSINE Said Ahmed       

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