Où sont ceux qui ont envahi les ondes et les places publiques lors des campagnes électorales du referendum pour la révision de la constitution ? Et les vieux barons qui allaient s’incliner sous le chef de l’Etat et les éloquents les plus réputés dans les meetings politiques lors des campagnes électorales ? Où sont-ils placés par le chef de l’Etat ? Les comoriens sont là pour témoigner…Ces gens ont déployé beaucoup d’efforts pour que le « oui » passe. Chose faite. Mais dommage, aucune parution de ces têtes au gouvernement actuel. Depuis ceux qui ont trahi leurs partis, les leurs…en faveur de la mouvance présidentielle, jusqu’à ceux qui n’en avaient pas de couleurs. Sinon, pour les ministres conçus fidèles aux idées du chef de l’Union, qui charmaient le régime en place et qui sont évincés, aucun étonnement car « yehanywa sungurwa ya rengeya ipvesi yo ndiyo yatsongo hulilia yemwana ». Des fois, les évictions des membres de gouvernements à leurs postes sont comme la mort et la mort n’avertit pas. Seuls les bons croyants arrivent à faire leurs prières. Alors un ministre qui exerçait ses fonctions avec souplesse et sympathie. Avec honnêteté et estime au prochain…n’a aucun remord suite à son congédiement. Oui, comme a dit Bechir ben Yahmed :« le bilan d’un homme honnête ne se fait qu’après lui ». « Maskini yatsu hala ndro ».

 

Une confiance trahie

 

Le lendemain, d’une tombée d’un régime, les tris de ses composants se font. Les mauvais, parfois finissent par aller en prison. Depuis les Comores indépendantes, il n’y a que deux périodes, dont les régimes révolus comptaient des vagues de condamnations : celui d’Ali Soilihi duquel on a trié les tortionnaires de commando mwasi et certains jeunes comité, pour les mettre en cachot. Le deuxième est celui d’Assoumani azali, régime duquel, nombreux des composants ont fait la prison également à cause de la malhonnêteté : vols des rideaux, des tables…dans les bureaux par certains anciens membres de gouvernement, pillages des sociétés d’Etat, détournements de denier publics que sais-je encore.

Le chef de l’Etat, qui au réveil de son régime avait flashé en mine d’intègre, plonge tous ses francs-tireurs, notamment ceux qui ont voté pour lui, dans un mirage inquiétant. Un oasis vu de loin mais dès qu’on s’approche du lieu, que de sécheresse. L’erreur de nommer l’ancien ministre de finances est loin d’être réparée même s’il l’a demi de ses fonctions ces derniers temps. Cet ancien ministre qui a une réputation d’un expert en la matière des impayés de salaire…n’a pas été conçu finalement comme erreur par le chef de l’Etat.    

 

Le pire s’est enfoncé par la nomination du nouveau ministre de l’économie…du commerce extérieur…Que va dire le chef de l’Union au moment où les comoriens seront toujours possédés par l’image de l’homme qui a passé la moitié des moments plus remarquables sous les portails des cellules de Moroni ? Il n’a ni violé ni tué. Ni braqué ni incendié. Mais seulement, l’honnêteté qui est si rare chez la classe politique comorienne n’a pas été à son coté comme pas mal de ses paires. Bonne chance monsieur le président avec le nouveau ministre de la fonction publique, des reformes administratives et institutionnelles. « He maskini ».

 

Ahmed Said

 

           

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