Durée indéterminée, ne veut pas dire une éternité ni un lendemain non plus. La compagnie yéménia Airways pendant une durée indéterminée cesse ses activités entre la France et les Comores, les Comores et la France. Cet arrêt temporaire s’est imposé suite aux grandes manifestations qui se sont déroulées aux Aéroports de Marseille Marignane et Paris Roissy depuis le crash de l’Air Bus A310, aux côtes du Nord de Ngazidja. Cette fois-ci, l’appel de la diaspora est entendu. Appel selon lequel Yémenia Airways doit cesser momentanément ses activités à destination des îles Comores. Oui, tout le monde sait qu’il n’est pas du tout facile...surtout quand les obligations s’enregistrent. Mais aussi la dignité humaine n’est pas moindre chez les comoriens. Et quel sort vont subir, les comoriens qui se trouvent déjà aux Comores, transportés par yémenia Airways, quelques temps avant le drame ? Cet arrêt qui est nécessaire mais non conventionnel, a le mérite d’être examiné, jusqu’à ce que la compagnie reconnaisse ses erreurs qu’elle a ignorées depuis il y a plus de dix mois. Et ensuite, que chaque catégorie soit attribuée ses responsabilités. De partout où les comoriens se trouvent, ils se sont manifestés pour obtenir des très bonnes conditions de voyages avec cette compagnie, qui ne reconnaît pas sérieusement la valeur humaine des comoriens. Preuve, 20 000€, le prix d’achat de l’âme d’un comorien.

 

Jusque quand le contrat avec Yémenia Airways et quelles sont les conditions ?

 

Il y a à peu près dix mois, le directeur de vente de la compagnie yéménia Airways de l’époque monsieur Haroon, à l’Hôtel la Renaissance, Paris la Défence, déclarait : « que les comoriens prennent l’avion ou non, avec le contrat que nous avons signé avec l’Etat comorien, les avions peuvent aller et revenir de la France aux Comores et des Comores à la France et vis versa ». Ce directeur qui parlait d’un contrat de huit ans, un contrat signé entre cette compagnie et l’ancien ministre de transports du régime Azali Assoumani, Monsieur Said Dhoifir Bounou, actuel président de l’Assemblée nationale des Comores. Un contrat qui depuis que Said Dhoifir n’est plus ministre, n’a jamais connu ni suivi ni comptes rendus.

En outre, cette compagnie qui doit à l’Etat comorien plusieurs millions de francs comoriens d’impôt d’après des travaux réalisés à « l’aviation civile comorienne », mérite une histoire. Cette compagnie qui piétine avec mépris le peuple comorien, ne peut pas bénéficier une tolérance. En Février, 2009, lors d’une grande réunion à la Courneuve qui rassemblait plusieurs centaines des comoriens, et autour de laquelle, quelques compagnies, en l’occurrence, Yémenia Airways, Air Madagascar…le représentant de la compagnie Yémenia à cette Réunion, Monsieur Achiraf disait : «  nous avons entendu vos doléances, nous allons améliorer les conditions de voyage, notamment le confort des vols, un équipage qui parle français, des escales non fatigants…mais sans doute le prix de billet ne connaitra plus jamais une baisse car dans tous ceux-là, il faut investir ». Alors moins de six mois, voici ce qui suit. Un crash mortel qui endeuille tout l’archipel. Encore une fois, il serait sage de la part du régime car « yaya wana nambiavu tsi mhara », de se consacrer aux recherches des disparus pour que les familles puissent bien se situer aux rituels car nul n’est difficile dans la vie qu’un maître mordu par le chien qu’il a adressé.  

 

SAID YASSINE Said Ahmed

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