Difficile à un moment où la pensée unique hante les esprits d'avoir une autre idée sur cet accident. Pourtant il y a de quoi à se poser d'autres questions. D'abord sur le point de départ de l'avion; le Yémen est en proie à de nombreux actes terroristes et il serait probant de ne pas écarter cette hypothèse. Ensuite, il y a la montée en force aux Comores de l'esprit nationaliste comorien depuis le référendum sur Mayotte. Affaiblir un adversaire, à la veille d'une négociation délicate, revient sans nul doute à ouvrir un boulevard pour faire accepter n'importe quoi! Cette hypothèse est valable pour les sociétés fictives en négociation avec le gouvernement comorien qu'avec nos partenaires historiques.

La rapidité avec laquelle les Etats-Unis se sont proposés dans les secours n'est pas non plus anodin. Savent-ils quelque chose qui se tramait sur le dos des Comoriens et dont ils ont voulu vérifier par eux-mêmes? Le volte face du ministre français des transports, qui a affirmé dès les premières heures de l'accident que cet avion est interdit de séjours en 2007, puis sa position, 3 jours après de déclarer : "l'A310 n'est pas formellement interdit en France", laisse le bas peuple perplexe.

En brisant son droit de réserve, et prenant les intérêts de Yémenia Airways, le vice-président Idi Nidhoim a volontairement agi au détriment des intérêts dont il est sensé défendre à savoir ceux du pays, et donne par sa déclaration non argumenté des arguments de perversions dans la recherche de la vérité. Le rapport de la BEA sur l'accident du Rio-Paris, où il a omis volontairement que l'avion au moment de l'accident, l'A330 était sous la responsabilité de la Tour de contrôle du Sénégal, alors que Dakar et Moroni sont tous les deux, membres de l'ASECNA, ne vient pas rassurer les familles des victimes sur la sincérité de cet organisme dit indépendant, chargé de nous dire toute la vérité.

Ce qui importe pour l'heure, pour tous les Comoriens, est la remontée des corps pour que ces pauvres passagers, bénéficient de sépultures convenables car, pour le reste, nous avons tout le temps pour y réfléchir.

 

Mohamed Chanfiou Mohamed

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