SOURCE : lejdd.fr

En visite dans l'Océan Indien, le Premier ministre a présenté samedi les condoléances de la France aux Comores après le crash de l'Airbus A 310 de la compagnie Yemenia. Reçu par le président comorien Ahmed Abdallah Sambi, François Fillon a promis de faire toute la lumière sur cette affaire et d'offrir des vols gratuits aux familles des victimes vivant en France.

 

François Fillon a présenté samedi les condoléances de la France aux Comores après la catastrophe de l'Airbus A 310 de la compagnie Yemenia avec 153 personnes à bord au large de l'archipel de l'océan Indien. Le Premier ministre français a été reçu par le président comorien Ahmed Abdallah Sambi dix jours après la disparition de l'appareil, le 30 juin dernier. Il a promis à la fois de faire toute la lumière sur la tragédie et d'offrir des vols gratuits aux familles des victimes vivant en France.

 

"Je suis venu présenter au nom de la France, du peuple français, au nom du président français, nos condoléances au gouvernement et au peuple comorien", a déclaré François Fillon. Le Premier ministre a ensuite remis une médaille d'honneur à Libouna Matturaffi, le sauveteur de l'unique survivante du crash, Bahia, une adolescente franco-comorienne secourue après être restée 12 heures durant accrochée à des débris. Le président comorien a assuré que François Fillon et lui-même étaient d'accord sur "la nécessité de soutenir les familles des victimes" et d'"intensifier les recherches pour faire la lumières sur les circonstances de ce drame".

 

Fillon rejette la polémique

 

Ahmed Abdallah Sambi a estimé que le travail de localisation des boîtes noires était encourageant et a demandé que l'"intervention soit renforcée" pour qu'elles soient retrouvées, un optimisme partagé par François Fillon qui a annoncé que Paris allait mettre à la disposition des familles des victimes se trouvant en France des vols - le premier devant partir le 13 juillet - afin qu'elles puissent se rendre à Moroni pour commencer à faire leur deuil. Il a en revanche souligné qu'Air France étant une compagnie privée, il ne pouvait pas prendre d'engagement pour honorer la demande des Comoriens d'une liaison par le groupe. Mais il s'est engagé à "regarder avec l'ensemble des compagnies ce qu'il est possible de faire avec les Comores".

 

François Fillon et Ahmed Abdallah Sambi n'ont pas fait allusion aux critiques formulées à l'encontre de la France sur la diffusion des informations à propos de l'état de l'A 310. L'importante communauté comorienne de France, appuyée par les autorités de Moroni, estime qu'il s'agissait d'un "avion-poubelle" et a mené des actions pour empêcher le décollage des appareils de la compagnie au départ de la France. François Fillon a assuré vendredi soir sur RFO Réunion, où il se trouvait pour une visite officielle de deux jours avant de s'envoler pour Mayotte et les Comores, que la France n'avait caché aucune information sur l'état de l'avion de Yemenia.

 

"La France, lorsqu'elle a des griefs à faire à un avion pour des raisons d'entretien, communique immédiatement l'ensemble de ces griefs à une autorité européenne, qui elle-même les communique au plan international. Donc il n'y a pas du tout de problème de ce côté-là et le président des Comores ne peut rien reprocher à la France sur cette affaire de l'état de l'avion", a ajouté le Premier ministre. Pour lui, l'urgence est de retrouver les "boîtes noires" (...) avant de prétendre que cet accident serait dû à l'état d'entretien de l'avion. En réalité, personne n'en sait rien".

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