Lorsque les épreuves du Baccalauréat ont touché à leurs fins, COMORESplus s’est entretenu avec un des enseignants du Lycée, Monsieur Ahmed Hamza, professeur de Français au lycée de Moroni.

 

COMORESplus : Vous êtes professeurs au lycée de Moroni, comme vos compères vous avez œuvré pour le déroulement des examens de fin d’année. Et malgré les problèmes qui se posaient, les examens se sont déroulés. Et nous sommes aux épreuves de l’éducation physique. Pensez-vous que le climat qui laisse présager ne va pas déséquilibrer une bonne…?

 

Ahmed Hamza : Comme vous l’avez dit, en tant que professeur de Français, je ne peux pas porter de jugement au déroulement des épreuves de l’éducation physique. Mais s’agissant du déroulement des épreuves en général, je crois que le ministère de l’éducation nationale a fait de son mieux. Les jurys se sont présentés, évidemment, sans nature de nuire ce déroulement, et aujourd’hui, on est en phase finale, c’est-à-dire celle des corrections.

 

C.P : Donc, on peut parler d’une réalisation totale des épreuves. Sinon comme les autres fonctionnaires, les enseignants comptabilisent plusieurs arriérés de salaire. Pensez-vous que cette situation ne peut en aucun cas endommager les corrections des examens ?

 

A.H : Je ne peux rien promettre. Il y’ a eu deux mois de paie aux agents de l’éducation nationale. Du primaire, passant par les collèges, les lycées, jusqu’à l’échelle pédagogique. Il y’a un examen de certains points, mais s’agissant du point pointu des salaires, on a reçu, effectivement on a perçu deux mois de salaire et parait-il que le mois d’Août prochain, nous recevrons le versement d’un troisième mois. Cela sera-t-il vrai ou faux, on ne sait rien ? Par contre pour le moment nous corrigeons les examens. Est-ce que nous allons pouvoir aller jusqu’au cinq Août prochain date à laquelle, nous sommes promis de recevoir nos paies ou pas, personne ne sait. En attendant le Cinq août prochain comme promis, nous ferons un geste ou pas, je ne sais rien, non plus.

 

C.P : Est-ce que le niveau des élèves qui passent les épreuves…a été suffisant pour pouvoir confronter ces examens ?

 

A.H : Depuis plusieurs années, on parle du niveau au rabais. Depuis des longues années, les institutions agrées, ont constaté tant intérieur qu’extérieur, que le niveau scolaire des élèves comoriens est trop bas. Aujourd’hui avec un nouveau programme à appliquer, ça va encore alourdir la tâche. Nous devons savoir que nous sommes dans une année de transition, donc avec ces programmes que le ministère vient de proposer, je trouve que les résultats seront aussi catastrophiques que d’habitude. Pour que le niveau soit stable, il faut attendre le nouveau départ qui sera pris à partir de l’année 2009-2010.

 

C.P : Résultat médiocre cause une surcharge aussi dans les établissements. Alors pensez-vous que l’afflue des élèves dans les établissements…conditionne la fuite du niveau scolaire ?

 

A.H : Je crois que tous les établissements, qui soient privés ou publics ont des élèves qui ne méritent pas d’être présentés aux examens. La montée des écoles…comme des champignons dans les quatre coins du pays, comme par exemple, un lycée à Dembeni et un à Uziwani, des localités approximatives, Moroni même par exemple comptabilise à peine 45 écoles privées, des écoles qui sont parfois commerciales, on dirait donc que cette structure n’apporte rien à l’Etat sur le plan enseignement. Et cela cause la bassesse du niveau scolaire.

 

C.P : Que pensez-vous de la rentrée scolaire prochaine, vu que vous n’êtes presque pas payés ?

 

A.H : Ca, c’est demain. Il faut attendre demain. La rentrée c’est demain. Aujourd’hui, je ne peux pas vous dire ce qui est de demain. Sinon, la question de salaire, n’est pas une question qui est aussi facile.

 

C.P : Monsieur Hamza, je vous remercie.

 

A.H : Il n’ y a pas de quoi.

Propos recueilli par
SAID YASSINE Said Ahmed

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