INTERVIEW DU PROFESSEUR AHMED CHARANI
24 juil. 2009Après le Baccalauréat, les épreuves d’éducation physique ont eu lieu ce vendredi 24 juillet 2009. Au cours du déroulement, COMPORESplus a rencontré un des enseignants de cette matière.
COMORESplus : Monsieur Ahmed Charani, vous êtes professeur d’éducation physique et sportive. Hier, les épreuves du baccalauréat ont pris fin, celles du BEPC, s’achèvent ces heures-ci. Alors comment se déroulent cette épreuve ?
Ahmed Charani : Cette épreuve se déroule dans la positivité des choses. Au niveau du baccalauréat c’était bien, il n’ y avait pas beaucoup de blessés, ni beaucoup des évanouies. Ici, on a commencé aujourd’hui pour le BEPC. Donc les filles font 80 mètres et les garçons 100 mètres. Et après c’est le jeu collectif. Jusqu’à présent, ça se déroule bien.
C.P : Est-ce que tout le monde s’est présenté au rendez-vous ?
A.C : Je vous rassure que les élèves ont répondu massivement à l’appel, il y a eu énormément des candidats, car nous les avons très bien motivés depuis les établissements. En classe de 3ème, nous leur avons suffisamment montré l’importance de cette matière. Donc, ils ont bien répondu à l’appel, depuis le Baccalauréat, jusqu’au BEPC
C.P : Comment s’explique la participation massive des élèves à l’épreuve de sport ?
A.C : C’est par rapport à la motivation que nous les enseignants, leur avons donnée en classe. Parce que nous voulons bien que toutes les générations soient des sportifs pour mieux préserver la santé. Alors, on a bien sensibilisé les élèves pour que ça soit bien organisé afin qu’ils répondent bien à l’appel.
C.P : Comme d’autres matières, pourriez-vous nous dire que le sérieux des élèves se laissait voire dans cette matière ou non ?
A.C : Je ne peux pas dire autrement car nous avons les disciplines qu’on nous a dit d’enseigner. Exemple, basket-ball, hand-ball, saut…endurance et aussi la vitesse. Chaque élève a pu choisir son camp, s’il n’est pas performé en une discipline, il est performé en une autre et vis versa. Donc chaque élève a son choix.
C.P : Le sport comme d’autres matières, exige un niveau. Dites-vous que le niveau a été suffisant pour que les candidats puissent avoir des notes satisfaisantes ?
A.C : Certainement oui. Les notes ne seront pas catastrophiques. Elles seront bonnes. Le constat est déjà fait depuis le commencement des épreuves d’éducation physique. Les notes seront bonnes que celles des autres matières car, on corrige d’abord la performance et puis après le déroulement de la matière. Donc, les deux à la fois, quand même c’est bon. Un exemple, sur le lancement de poids. La façon dont on a tenu le poids, c’est une performance, on note ça. Puis là où, la boule s’est arrêtée, c’est encore une deuxième. Alors ça fait gagner plusieurs points.
C.P : Est-ce que le ou les gouvernements comoriens, valorisent le sport comme des matières de l’enseignement ?
A.C : Là, sans doute, le gouvernement ne valorise pas le sport. Et pourtant, il y a des ministères et de l’union et des îles qui sont chargés de ce domaine. Et là, je tire un exemple. Aux Etats-Unis, le sport est de coefficient 7, alors le plus sportif gagne beaucoup de choses. Ici, coefficient 1 pour le Baccalauréat et pour le BEPC, c’est facultatif. On s’est battu, pour que ça soit au moins coefficient 2 au Baccalauréat, toujours non, jusqu’à présent rien n’est acquis.
C.P : Avec la colline d’arriérés de salaire, vous nous dites que cette circonstance ne va pas déranger cette année, comme les résultats et les passages ?
A.C : Non, elle ne va pas déranger. On a déjà fait les épreuves, nous attendons les résultats.
C.P : Que pensez-vous de la rentrée scolaire prochaine ?
A.C : La rentrée prochaine, ne sera pas faite tant qu’on n’est pas payé. C’est-à-dire on a revendiqué…et on est payé deux mois, et nous attendons un troisième mois. Et parait-il que le troisième mois, nous seront payés avant le 5 Août. Mais il y a aussi du réserve. ça dépend aussi du syndicat.
C.P : Monsieur Charani, je vous remercie.
A.C : Moi de même.
Propos recueilli par
SAID YASSINE Said Ahmed