AFFAIRE D’IKONI, ET SI LES AUTORITES JUDICIAIRES VALORISENT LEUR METIER ?
03 sept. 2013Utile pour mieux se parer, mais si il s’use pour faire tomber les masques, le miroir est bien abhorrable. On s’interroge toujours : Pourquoi l’affaire d’Ikoni connait perpétuellement tant de répercussions et de virages à 190° au parquet de Moroni ? Pourquoi quelques hautes autorités judicaires ne cessent de rendre cette institution, c’est-à-dire la justice, abjecte ? Amiable ou procès ? Pourquoi tant de sentiments face à une crise dont la solution nécessite une fermeté ?
Le lundi 23 Août, les braves femmes d’Ikoni, ont été reçues par le procureur de la République. Leur seul et unique souci est la tenue d’un procès pour que leurs enfants flapis dans les cachots de Moroni depuis bientôt huit mois, connaissent leurs sorts. Leur action dans l’unité est une œuvre salutaire. Symbole de la vaillance. Suite à cette rencontre entre les femmes et le procureur de la République, celui-ci a promis de transmettre le dossier au juge d’instruction le jeudi 26 Août, pour que le procès ait lieu ce lundi 2 septembre 2013. Contrairement à la promesse donnée, ce lundi 2 septembre 2013, c’est le dindon de la farce. L’homme de « sharian » à deux fronds a passé l’affaire d’Ikoni à l’éclipse. Aucun dossier sur l’affaire d’Ikoni n’a vu le barreau. Ce faisant, les descendantes de Sindza hamu et de Mari Shando, ont manifesté pacifiquement devant le palais de justice ce même moment de promesse, pour leur colère. Et même elles ont passé la nuit du lundi devant ce parquet et maintiennent de n'y quitter tant que le procès n'a pas lieu. Qui a droit de ne pas mentir alors si… ? Là, l’impatience commence à s’intensifier. Après les agiotages, maintenant ce sont les mépris.
Des mères d’enfants prises pour des impubères
Encore une fois, des nouveaux drames qui vont se reproduire sur le sol ikonien, les responsables accumulent. Après l’ancien ministre de l’intérieur Hamada Abdallaha qui a fait que le situation soit très compliquée, et le vice-président en charge de finance qui a empêché les mandats de menée contre des suspects présumés, la responsabilité du procureur de la république, s’ajoutant de celle de tout nouveau ministre de l’intérieur est encore mise en panier. Sinon, chez certaines têtes l’espoir n’avait pas été muri. Nous le savions très bien qu’étouffé dans son bureau par les mères des enfants en taule à tort ou à raison, cet homme de « sharian », s’est trouvé obligé de se débarrasser de ces crânes. C’est ainsi que ces femmes ont été traitées comme des enfants à bas âge par le garant suprême de la maison de justice. « Allez c’est bon, il y aura procès à partir du lundi…» Bon débarras. Mais comment ne pas rester curieux dans cette affaire ? Pourquoi depuis le mois de Mars dernier, l’affaire d’ikoni ne cesse pas de connaitre des rebondissements ? Quel secret caché dans ce dossier dont toutes les conditions sont réunies pour un vrai procès ? Au moment où des criminels circulent librement matin et soir… sans crainte, comment ne pas mettre en cause la complicité du régime en place ? Et les promesses tenues par Mamadou 1er,seront-t-elles honorées ou non ? Quand est-ce que l’amitié et le sentiment complice cesseront de supplicier assidument cette ville qui n’a que deux narines pour respirer ?
SAID YASSINE Said Ahmed
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