AFFAIRE D’IKONI, LA COUR D’APPEL VA SE PRONONCER SUR LE JUGEMENT LE 24 AOUT 2014. TOUJOURS DE MYSTERE
29 juin 2014
Le 24 octobre 2013, le jugement sur l’affaire des nuits noires d’Ikoni du 23/24 décembre 2012 et 26 janvier 2013 a été jugée. Et peu sont ceux qui étaient convaincus. Ainsi, les avocats de prévenus ont interjeté un appel. Une audience en appel a eu lieu, mercredi 25 juin 2014. La mise en délibéré de ce jour précité stipule que les mandats de dépôts des prévenus sont maintenus. Au cours de l’audience, les réquisitoires et les plaidoiries du parquet se multipliaient et se dirigeaient vers le sens de la Paix dans la ville d’Ikoni, faisant l’objet de ce procès. Mais le procureur général, Me Sako a conclu les plaidoiries et réquisitoires, en les confondant à une éventuelle réconciliation. Il a donc confirmé que tous les victimes de ces nuits ont pardonné sans réserve, dans le souci de consolider la paix dans leur cité. « Au moment où les victimes ont exprimé une volonté à vouloir retrouver la paix dans leur milieu, nous aimerions que la Cour condamne les 14 prévenus, qui sont restés dans la prison au moment où certains se sont évadés, à 17 mois d’emprisonnement ferme pour compenser le temps passé en détention, et 3 ans d’emprisonnement ferme à l’encontre de ceux qui se sont évadés de la maison d’arrêt ». Disait Sako. Tout cela traduit que le procureur général ignore la vraie situation à Ikoni.
La foutaise laisse dessiner
Au moment où le procureur a dit que les prévenus qui ne se sont jamais présentés devant la justice, celle-ci doit confirmer leur jugement rendu par le tribunal de première instance, la foutaise laisse dessiner. Sinon, on espère. Et rien que cela, pour que la paix soit consolidée à Ikoni. Mais en réalité, quand on parle d’évasion, quel effort déployé par les suprêmes de la cour pour retrouver ces prisonniers en cavale, sachant que ces magistrats ne sont pas sans savoir là, où ils se trouvent ? Déjà depuis le début de cette affaire, il y a un an et demi, que les ikoniens eux même qui renvoient leurs enfants à la gendarmerie…
Un procès toujours mystérieux
Enfin, c’est le mercredi 20 août 2014 que la Cour d’appel de Moroni va se prononcer sur le jugement en appel engagé par les avocats des prévenus. Et selon le chef du parquet de Moroni, cette affaire d’incendie volontaire, est considérée comme affaire criminelle. Donc, cette affaire ne sera plus jugée en tribunal correctionnel mais c’est devant la cour d’assise. Les avocats de deux parties quant à eux, ils ont défendu leurs clients. C’est ainsi que Me Foutoum Barwan, une des avocats des prévenus de Mrambwani, disait : «le conflit inter-quartiers d’Ikoni est très compliqué et n’a pas été géré avec profondeur.». Elle montré une autre cause de cette situation : le niveau scolaire des prévenus. Par ailleurs Me Issa Mihidhoir, un des avocats des prévenus du partie harimwamdji, a défendu la thèse selon laquelle, aucun de ses clients n’a participé à l’incendie volontaire des nuits mentionnées ci-dessus mais ils ont participé à des jets de pierres pour se défendre. Et après la mise en délibéré, ca n’a pas été facile pour les prévenus de retourner à « Le Moroni II ». Se sentant trahis, trompés et dupés par quelques uns de leurs ainés, les commanditaires, qui les laissent tomber inertes à « Le Moroni II ».
Mais l’histoire reste toujours mystérieuse et se méfier. Jusqu’en aout, ce n’est pas pour être sûr que les élections auront lieu ? Ce n’est pas pour que ces jeunes, coupables, victimes de la situation, soient changés contre des bulletins comme c’était le cas des prisonniers de Vouvouni, libérés la veille du deuxième tour des législatives… pour remplir les urnes en faveur du candidat du régime en place de la circonscription de Bambao ?
Charifa S. Koum
Maluzini-Ikoni