AUX COMORES, DOIT-ON ETRE OPTIMISTE DU NOUVEAU REGIME ?
08 juin 2011Le fardeau pèse lourd sur le dos du nouveau régime, notamment du chef de l’Etat et de ses vice-présidents en place. Démocratiquement élu le mois de Décembre dernier et intronisé le 26 Mai 2011, Ikililou Dhoinine hérite une terre bien minée par son prédécesseur Ahmed Abdallah Sambi, talentueux de l’art de savoir bien parler.
A cet effet, les comoriens doivent abandonner leur scepticisme ancré, pour l’optimisme. Et la classe politique à le devoir d’aider le nouveau président pour sortir le pays du cul de sac dans lequel il se trouve depuis son accession à l’indépendance. Des évènements douloureux, des revirements inattendus… sont toujours accueillis sur le sol comorien à chaque lever du soleil.
Lourd est l’héritage que le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine a hérité : le dossier Yémenia Airways, l’argent de la citoyenneté… l’affaire Salimou-Combo, les multiples vols comme celui de tout récent de la SNPCF, le vacillement du navire AND, le vacillement de la machine judicaire, l’enseignement presque inexistant, le dossier Maoré qui sort de sa tombe, le projet habitat… pour ne citer que ceux-là. Telles sont quelques unes des tâches réservées au régime amitiocratique, qui vient de s’instaurer. Sinon, sont celles du président Ikililou Dhoinine et de ses vice-présidents qui ont le destin des Comores dans les cinq ans à venir.
Espérons donc que le nouveau gouvernement des inconnus sur la scène politique comorienne, sera en mesure de surmonter les difficultés présentes sur le sol comorien. Espérons de même que les conflits de compétences qui habituellement ne se tracent pas en début du régime, seront tués dans l’œuf car le pays a suffisamment souffert. Dans ce pays où la lutte de classe est remplacée par la lutte de place, où les nominations sont à couleur fraternelle et amicale, on dit y nourrir l’espoir car avec ce système de gouvernance, cet espoir est sur un chemin si long et si admirable. Par l’optimisme, le pessimisme doit être remplacé car pour que le pays avance, il a besoin de l’espoir, de l’énergie et de la persévérance de tout un chacun.
S.A