IMAG0071Comme Sarkozy a dit : «  La France tu l’aimes ou tu la quittes », Iki fait que dans son régime, tu te tais ou on te vire. Si on n’arrive pas à te virer, on te discrédite. Voilà ce qui est arrivé au vice-président Foud Mohadji. Et lui, il est victime de quoi si d’autres sont victimes de leurs propres succès ? Ne creusons pas si profond ; c’est sa constance qui fait défaut. Une opiniâtreté prise pour une insolence par les siens. Le VP Fouad Mohadji devient un élément à abattre à tout prix par ses collègues et par le chef de l’Etat.

 

Alors ceux qui ont cru que le directeur du cabinet du chef de l’Etat, chargé de la défense sifflant la fin de la recréation dans la cour d’Iki, a pu mettre fin au sambisme au sein du régime en place, se trompent. En réalité le régime IKI c’est un Manoir qui ne cessera pas de tanguer tant que Mohadji y prend toujours siège. Sachons très bien que les coups bas contre Fouad Mohadji ne datent pas de ces heures. Rappelons-nous de la grande opposition qui se calquait entre lui et son collègue Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, lorsque le premier avait accusé le second d’avoir usé de ses propres privilèges pour signer, à son insu, une convention d’une grande importance sur le pétrole engageant, unilatéralement le pays sur une longue période. « Le vice-président en charge de finances a usurpé mes prérogatives, alors qu’il assurait mon intérim au mois de novembre 2011 » pour signer la dite convention « qui engage les ressources du pays pendant au moins quarante cinq ans, avec Boule Mining Group, au nom de mon ministère, sans même m’en informer, ni informer le gouvernement ». Disait F.Mhadji, il y a neuf mois de cela. Un bras de fer qui lui a couté la chute… car lâché par les siens. 

L’œuvre d’un enfant obstiné

Sa plume marque le début de la coupure du corridor entre lui et le duel Iki-Mamadou. Dans sa lettre Fouad a écrit : « Le gouvernement de l’Union des Comores réfute toute réclamation présentée par Boulle Mining Group ou ses filiales de détenir un accord avec le gouvernement au sujet de l’exploration du pétrole et du gaz et de l’assistance technique, un fait qu’il a communiqué au Groupe minier Boulle dans une lettre officielle datée du 14 mai 2012 ». Ce rebelle légal, qui ne cède pas aux caprices de ses amis d’hier qui ne lui sont qu’ennemis d’aujourd’hui, continue ses combats en cavalier seul, bien qu’il soit trahi par les siens au sein du régime, comme le président de l’assemblée nationale et les différents conseillers entassés à Beit-Salam... Ce Fouad qui a reçu plusieurs coups, comme l’interdiction de participer au congrès du parti de la mouvance présidentielle, le RADECO, les limogeages de son chauffeur d’Anjouan et de Mwali par le régime, le vandalisme de sa voiture de fonction, le retour exigé à la caserne des militaires gardant sa maison… et même privé de voiture officielle à Moheli... Fouad Mohadji ne compte pas renoncer à son combat même s’il lui apportera la traversée du désert.

Une légalisation de la corruption

Si le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine a choisi enfreindre la loi pour morigéner Fouad Mhadji, ce n’est pas  anodin. Oui, composer un gouvernement sans la présence d’un des vice-présidents, va à l’encontre de l'article 16 de la constitution, selon lequel, ­le Président de l’Union, assisté des deux Vice-présidents, nomme les Ministres de l’Union et met fin à leurs fonctions.En outre, l’ajustement du navire Mamadou et l’oscillation de celui de Fouad par ce même Iki dans le gouvernement Iki 2, traduit combien la corruption est bien légalisée chez les autorités en place. Affaire Bolloré et le port de Moroni, l’attribution de l’exploitation du pétrole à Boulle Mining Group, l’attribution de la licence unique pour la vente de l’Alcool à Shemir Kamula… Gestion opaque, attributions illégales des marchés, la construction des châteaux en Espagne pour les comoriens, attribution de juteux contrat à COLAS sans appel d'offres public mais avec un choix entre trois sociétés étrangères dont une malgache qui a passé moins de 6 mois aux Comores avant de partir et une turque… tout cela à l’œuvre du VP en charge de finance. Sinon le vice-président F.Mohadji n’est pas pris au dépourvu. Un jour il disait : « J'ai appris que dans le prochain gouvernement il y a ceux qui veulent qu'on me confie le ministère des WC, ainsi je mettrai en place les WC publiques qui manquent dans le pays. », Fouad qui ne prétend pas se soumettre… promet de se défendre même si ce comportement d’un enfant obstiné, lui coûte cher. Sacré Fouad a déjà commencé par s’habiller en noir, signe de déclaration de guerre. Boubou noir, bonnet noir, pagne noir, veste noir… Monsieur Iki, un chef d’Etat averti en vaut dix. Mais comment ce Sambiste convaincu de Fouad Mhadji, oublie combien de fois son mentor, l’homme au turban a violé la loi pour ses fins personnels ? 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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