N° I

IMAG0054Quatre mois se sont écoulés, depuis que la ville d’Ikoni demeure dans la situation ténébreuse et rien n’est avancé comme solution. Mais toujours se comporter loyal est un devoir de ses habitants. Ce qui fait que la gérance de la situation engouffrant cette ville depuis le 23/24 décembre 2012 et le 26 janvier 2013, est vite destinée à la justice comorienne, malgré son silence meurtrier.

 

Mais hélas, depuis l’atterrissage de cette affaire à cette haute institution, c’est-à-dire la justice, les ikoniens ne vivent que des inquiétants sautillements orchestrés par le procureur de la République. Aucun dossier de cette nature ne pourrait jamais s’avérer facile à gérer au tribunal de Moroni que le dossier d’Ikoni. Un complet d’éléments pouvant favoriser la tenue du procès. Quelques uns des coupables présumés rendus à la gendarmerie, la contribution de l’enquête menée par l’équipe de la municipalité sortante, évoquée par l’ancien ministre Adamo Mohamed dans une conférence de presse de ladite municipalité, ténue le mois de février dernier… Enquête bénéficiant la confirmation du chef du service des renseignements généraux, le commissaire Chanfi.

Que ceux qui sont entendus soient jugés.

Cependant la politique d’esquive commence à entamer ce dossier depuis au tribunal de Moroni. L’édit du procureur de la République prescrit aux ikoniens, édit selon lequel, « il faut que leur conflit soit géré à l’amiable », est plus qu’abominant. Monsieur le procureur, ce n’est pas un simple vol d’un régime de banane, ni d’une poule au marché Volovolo... Mais une affaire qui est sensible et qui risque de faire couter la vie à une population entière. Rendez-vous compte des dégâts matériaux et moraux enregistrés à Ikoni dans cette affaire restant apanage et gravés à jamais dans les cœurs des victimes ? Sans justice rien ne peut marcher et que cette politique de conciliant soit retirée de la planche. Un procès équitable, on vous a demandé.

 

Il y a plus d’un mois, quelques têtes de la ville d’Ikoni ont été entendues. Et jusque maintenant, rien n’est révélé par la justice, or les mouchards sont à la besogne. Sinon tout le monde est d’accord que dans cette affaire, aucun responsable d’Ikoni n’est épargné. Qu’il soit coupable ou innocent, qu’il soit responsable ou commanditaire, qu’il soit conciliant ou diseur... Alors il faut que tous ceux qui bougeaient dans ce climat, soient auditionnées. Et ceux qui sont déjà entendus doivent être jugés pour leurs infliger les peines adéquates. Comme Soilihi Hadji, Ali Achiraf, Cheick Ahmed Abdou, Ahmada Ibrahim, Chawali Ali Abdallah, Ahmed Ali Algerie, Chabane Abdallah Halifa et consorts sont déjà entendus, il faut qu’ils soient jugés pour classer dans le cachot ceux qui y méritent le séjour et blanchir ceux qui seront disculpés.

En matière d’auditions aucune exclusivité.

Lors de la première tentative de protocole de Paix à Ikoni, certaines têtes y paraissaient avec des pamphlets bien ficelés. Et d’autres ont leurs pâtes sur le papier hygiénique imposé par le ministre de l’intérieur. Non seulement ceux qui sont touchés par le protocole de Paix, mais certains plus actifs, plus veillés et responsables du destin de notre ville par rapport à certains hommes, doivent passer aux auditions de même. Ils s’agissent : d’Ustadh Hadji Ibrahim, Said Ahmed el-kabir, Soudjay Moussa, Adamo Mohamed, ustadh Mohamed Athoumani, Dahlane Said Salim, Youssouf Idi, Mahmoud Issmael (Mzé soulé), Mohamed Abdallah Halifa, Hassane Said, Mohamed Mbechezi, le commissaire Chanfi, pour ne citer que ces hommes. Maman m’a dit : « Nkundza mbi kepvimiwa mdzima ». Alors, Ils sont tous des ikoniens et que le récipient soit le même. Etre entendu n’est pas synonyme de culpabilité. Mais vue la situation d’Ikoni d’aujourd’hui, il faut leurs témoignages pour le bon déroulement du procès. Avec cette complication, la justice comorienne et la population ikoninenne doivent être vigilants et pensifs. La ruse et l’esquive de certaines têtes dans ce dossier, ne doivent pas primer.

Le juge d’instruction et le procureur de la république doivent faire replay en tenant compte des révélations des jeunes auditionnés, actuellement à la gendarmerie. Audition après laquelle des noms des arsouilles ont été tombés même si au compte goute. Donc, cela ne doit pas demeurer ni dans l’oubli ni les prétextes ni dans la banalité. Justice comorienne, donne-toi ta liberté pour que l’amour et la confiance envers toi, s’élèvent. Que la maladie de billet de banque ne t’affecte pas car elle t’anéantira à jamais. Et de cela, on a confiance en toi. Mais les bons hommes qu’il te faut, où sont-ils ? Juste, les jeunes qui sont enfermés dans les locaux de la gendarmerie, n’ont pas agit seuls. Donc que ça pèse moins sur eux pour que les vrais responsables, les vrais commanditaires soient appréhendés.   

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus 

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