Chikungunya : La vigilance de mise pour éviter un come-back
12 avr. 2010
Le virus qui fait avoir mal aux articulations a refait son apparition dans l’océan Indien, notamment à l’île de la Réunion, Madagascar et aux Comores. Chez nous, même si les autorités assurent n’avoir eu vent d’aucun nouveau cas, des précautions s’imposent pour éviter tout risque d’un retour en force de ce mal.
Le chik fait à nouveau parler de lui ! Et pas très loin de nous. Plus de 19 cas ont été enregistrés à l’île de la Réunion durant les deux dernières semaines. À Maurice, il n’y a pas, pour l’instant, de signe de la présence de ce virus. Toutefois, les autorités sanitaires locales ont doublé de vigilance afin d’éviter qu’il ne fasse son come-back dans l’île.
«Les officiers du ministère sont postés dans le port et à l’aéroport pour des contrôles. Les passagers en provenance de l’île-sœur et Madagascar sont examinés dès leur arrivée afin de déterminer s’ils présentent ou pas les symptômes du chikungunya», explique le Dr Tulochun Nundlall, Régional Public Health Superintendent au ministère de la Santé. Mais pour que le chikungunya ne revienne pas faire des ravages à Maurice, tout le monde doit faire preuve de vigilance et prendre des précautions de base.
Il faut avant tout se protéger des piqûres de moustiques à tout prix. «Pour éviter d’être piqué par ces insectes, il est conseillé de porter des vêtements longs, d’appliquer des crèmes anti-moustiques sur les parties découvertes du corps. Les moustiquaires, surtout le soir, de même que les sandales anti-moustiques sont également très efficaces», explique le Dr Nundlall.
Le grand nettoyage
Empêcher la prolifération des moustiques est, selon le médecin, la responsabilité de chacun. «Les familles doivent se débarrasser des eaux stagnantes dans leur cour, sur les toits des maisons et s’assurer que les drains ne sont pas obstrués», conseille-t-il. Il est également important, dit-il, de se débarrasser de tous les déchets qui traînent dans leur environnement. «Chacun doit nettoyer sa cour et jeter tous les objets inutiles, surtout ceux dans lesquels l’eau peut stagner, à l’exemple des pneus usés, des récipients.»
Il précise que les personnes présentant des symptômes du chikungunya doivent impérativement consulter un spécialiste de la santé : «Ceux qui ont une fièvre de plus de 38,5 degré accompagnée de douleurs articulaires, d’éruptions cutanées et de nausées, entre autres, doivent aller voir un médecin. Le virus ne peut être confirmé qu’après un prélèvement sanguin à des fins d’analyse.» Autant de conseils à mettre en pratique pour éviter que le chik revienne parmi nous !
Par Laura Samoisy
Source: 5-Plus Dimanche