Bonjour, je pense qu'il y a dans toute affaire de ce genre une stratégie psychologique qui fait son chemin. En effet, une tentative de coup d'état fait plus peur qu'un coup d'état effectif. Une tentative déclenche la solidarité nationale et la haine d celui qui tente (quand bien même on ne le connait pas). La tentative apporte du soutien et du repli à ceux qui gouvernent. Et la meilleure des stratégies est de garder l'affaire le plus longtemps au frigo pour continuer à bénéficier de cette solidarité. Si les mouvements terroristes revendiquent des coups, il n'est pas le cas pour les partis politiques face aux coups ratés.

 

Cette posture va donc arranger en tout cas les gouvernants qui bénéficieront d'un soutien inédit de la part de ceux qui s'opposent à leur gouvernance. Le fait que l'affaire dure dans le temps doit faire les affaires du pouvoir et donc il n'y aura pas de pression ni d'empressement. C'est une attitude générale dans tous les pays dans lesquels se passent des affaires de ce genre. Si on se presse, c'est parce que des tendance dangereuses sont en ébullition et le pouvoir veut a tout prix les massacrer. Si l'affaire traîne, c'est que les enjeux sont dans le temps et non dans l'événement.

 

Concernant cette affaire de babatay, puisque c'est comme cela qu'on le surnomme, elle peut avoir été durement surplombée par un dénominateur commun qui existe entre certains accusés, notamment ces hommes en treillis. Imaginez ce dénominateur commun. L'affaire semble plus portée dans le concept du temps et de l'espace plutôt que dans l'événement lui même, le coup d'état. Dan tous les cas, le souhait de tout le monde, y compris les gouvernants est que la justice fasse la lumière sur cette affaire pour que chaque personne accusée puisse mériter le sort qui doit être le sien.

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