Comores: Ce que je crois; Par Said MZE DAFINE
16 févr. 2012Qui croit tout savoir, ne sait rien!
Le savoir est vaste et varié. Personne ne peut en avoir ni la totalité ni la netteté. Il n'a pas d'âge. Il ne finit jamais. II s'agrandit et se renouvelle. Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne. Ce sont ceux qui l’ont le plus qui en demandent le plus. Le savoir est universel, alors vaquez, demandez et cherchez ce savoir jusqu’en Chine.
On se demande comment nos aïeux se sont débrouillés pour exister sans allumettes, sans frigo, sans voitures, sans jeans ni basket… Pourrions-nous imaginer avec quels moyens et qu’est ce qu’ils ont fait pour survivre en haute mer, sur les hauteurs de montagnes, contre les grands froids, les grands vents et les canicules? Non! C’est impensable et pourtant, si nous sommes là comme descendants, c’est qu’ils ont bien existé et survécu. Ils ont eu le savoir de faire de leur existence une vraie vie et ils l’ont vécu avec une science adaptée à leur période. Ce qui vont nous relayer se poserons les mêmes questions, puisque nos grandes découvertes actuelles seront jusque là désuètes.
Tel un enfant qui se demande comment les adultes savent le bon pied pour la bonne chaussure. Comme s’étonne les citadins quand les villageois disent devant le bananier quelle sera la nature du régime de banane à venir. Comme le montagnard qui prend pour magicien, celui qui travaille sur l’ordinateur. Comme le pilote de chasse qui s’étonne de comment un paysan capte et apprivoise sa proie. Qui n’a pas réellement de savoir pour son actif dans ce bas petit monde? Serait-ce celui qui a appris dans le tas et par la force des choses à dénouer des situations et se les approprier pour sa survie? Ou celui qui par des années sur un banc a suivi le modèle de ses semblables pour devenir un des leurs? Tout est question de procédure et les résultats s'avoisinent.
Nous continuerons éternellement à nous étonner pour des questions telles: qui a appris à conduire au premier chauffeur de véhicule ? Qui a enseigné les pionniers étudiants à devenir maîtres à leur tour? Qui a initié le premier nageur à le faire? Qui a appris au bébé que pleurer alerte l’adulte ? Et la liste sera longue. Le savoir est là, à portée de main de chacun de nous. Libre à la personne de l’ouvrir la porte immédiatement ou de faire des détours pour aller le chercher chez le voisin ou loin encore dans d’autres contrées. Il appartient à chacun de choisir ce qu’il veut savoir et se donner les moyens de l’atteindre, puisque le savoir lui, ne choisit pas ses sujets. Gare à celui qui dira que l’autre ne sait rien et cela par ce qu’il n’a pas une quantité de papiers sésames fournis par d’autres en guise de reconnaissance. Indigne celui qui traitera le savoir académique de superflu. Honneur à celui qui demande ce qu’il n’a pas encore su à celui qui le sait déjà. Comme c’est seulement de cette façon que la chaine du savoir se pérennise.
Chacun sait ce qu’il sait; courrons voir nos prochains pour compléter ce que nous ne savons pas encore, puisque lui aussi, sait ce qu’il sait et a besoin de savoir ce qu’il n’a pas encore su. Encourageons plutôt les autres à découvrir ce qu’ils ne savent pas encore. Car en réalité, je sais que tu sais, que je sais que tu ne sais pas plus que ce que tu sais. Alors pourquoi ne pas mettre en commun ce que nous savons tous, pour faire de notre espace vitale un lieu de tous les savoirs? Dans tout cela pour tout vous dire sur ce que je sais; en vérité, je n’en sais rien !
Said MZE DAFINE