DSCF2122En réalité, on se pose cette question : quelles sont les préoccupations du régime en place ? Vraiment, peut-on parler d’un Etat démissionnaire ou d’un régime dans un coma artificiel ? Mais pourquoi, les autorités politiques comoriennes ne s’intéressent qu’au pouvoir, donc qu’aux élections uniquement. L’incertitude d’ayant lieu des élections le mois de novembre prochain, aux Comores, tracasse les partis politiques et les apostrophe. On voit très bien l’abandon de la population gueuse dans la misère par cette classe « politique ». Depuis l’arrivé du régime en place au pouvoir, le pays est en état stationnaire. Uniquement que des séminaires et de cours de pilotage d’avion du chef de l’Etat. Sinon  dans son bilan Il peut aussi mettre le fait d’avoir déjoué un vrai-faux coup d’Etat, dont des innocents sont rendus victimes. Il y a ensuite le sommet des chefs d’Etat et des gouvernements des pays de l’océan indien.

Mais pourquoi ces soi-disant autorités, ne plongent aucunement leurs nez à la nécessité ? La population souffre des magouilles, de la corruption, du désespoir, de l’angoisse, de l’insécurité… pour ne citer que ceux-là. L’affaire du vol de 8 milliards de francs comoriens qui opposent le Vice-président en charge de finance, l’ancien chef de l’Etat Sambi et l’ancien ministre de finances de Sambi, actuel secrétaire général de l’assemblée nationale des Comores Mohamed Bacar Dossar, passe toujours inaperçue, pourquoi ? Les autorités politiques qui veulent gouverner le pays ne sont-elles pas comoriennes ? Pourquoi ne se sentent-elles pas concernées de ce fléau mafiao-politique ? Et l’affaire du détournement de fond à la SPSF dont plus de 300 millions chapardés ? Et l’affaire du trafic des visas dont plusieurs autorités politiques sont impliquées, comme certains hommes du cabinet du gouverneur de Ngazidja, comme quelques des anciens du cabinet du ministère du transport de l’Union ? Peut-on aussi omettre l’affaire Abou Achirafi, de Zoubeir, de Rastami… devenant milliardaires par la sueur du peuple ? Et Mme Faida de la PAF de Hahaya, bénéficiant de la complicité de son ancien patron, Hamada Abdallah, alors ministre de l’intérieur de l’époque ?... Les scénarios juridiques, ne peuvent pas quitter cette liste.

« Comores, ou un pays placé à la casse »

Aujourd’hui, les Comores traversent une crise sans précédent. On assiste au dysfonctionnement total des services publics et au désordre de tous les secteurs étatiques… ; manque de routes, enseignement incertain, crise institutionnelle, environnement pollué, capitale poubelle… Pire encore, un pays de moins de 3000 km2 qui plonge dans le noir quotidien. La population a de plus en plus mal à surmonter les difficultés. Des aliments, détériorés, des machines rendues désaffectées par le manque d’électricité… Et l’eau courant n’est pas du reste. 90% de la population des Comores, notamment Ngazidja, souffrent de déshydratation.

Ces derniers temps l’hôpital El-maarouf, est agonisant. Si ce n’est pas que le bon Dieu ne laisse pas mourir les oiseaux du ciel, cet établissement aurait été un lieu de fin de vie. Prenons exemple d’un cas bien précis : la plupart de temps, les patients déjà anesthésiés encore à table, ne peuvent pas subir l’intervention chirurgicale. A cause de la coupure de courant électrique, les chirurgiens mettent le patient en reprogrammation. Ils sont donc obligés de le réveiller, en attendant le retour du courant. Des fois, le chirurgien fait signer un papier aux familles des patients et demande de garantie à la direction avant de prendre le risque, de le faire monter à table. Parfois, ils refusent d’intervenir… Les autorités du régime en place notamment le directeur de la Mamwe et le ministre de l’énergie, sont au courant de cette souffrance qu’ils font subir indirectement aux patients, donc ils cautionnent cette peine.  Ces hommes aux bagnoles gamme 4X4 vitres teintés se réjouissent de l’adversité du peuple qui fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. 

Jusque quand les comoriens demeurent dans l’adage du vice-président en charge de finance selon lequel : « wandru do sitirilana » ? Déjà trois mois que Qatar a suspendu son aide au gouvernement comorien, déjà trois mois que peut-être le gouvernement ne met pas la main dans l’argent de la citoyenneté économique, déjà trois mois que les deux milliards de Fr d’Amine Kalfane en échange de la licence unique de l’importation de l’alcool, sont épuisés… déjà trois mois que les fonctionnaires comoriens, vivent sans salaires… et pourtant le chef de l’Etat poursuit toujours ses cours de pilotage d’Avion, comme son prédécesseur Sambi. Donc voilà trois mois qui confirment l’effondrement des Comores.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

Retour à l'accueil