DSCF2122Il y a un mois, jour pour jour, le 02 Août 2014, le chef de l’Etat comorien a signé un décret portant fixation des dates des élections législatives, des conseillers et municipales, le mois de novembre prochain. Depuis ce décret, les langues ne cessent pas de se délier, donc tout le monde s’interroge. Même si le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine, s’est montré confiant, mais le doute persiste, le paysage semble nuageux et aucun comorien n’est au courant de rien « msetro ». Grand manège ou l’espoir qui fait vivre ? Même le chef de l’Etat lui même, lors de son décret susmentionné, a confirmé que le gouvernement ne dispose d’aucun moyen pour organiser les élections, mais il lui a fallu une date quand même. On dirait que le calendrier maya, lui dit quelque chose. Ce mardi 2 septembre 2014, les partis politiques comoriens ainsi que des représentants de la société civile, étaient conviés au ministère de l’intérieur par le ministre lui-même. Mais le climat n’a pas été bon. C’était à 9 h 00, dans les locaux du ministre de l’intérieur, lorsque ces instances ont été accueillies par deux membres de la CENI, dont un grand comorien et un anjouanais qui respectivement représentent le gouverneur de Ngazidja et de Ndzuwani. Où était la troisième personne, en tout cas, le représentant du gouverneur de Mwali ? En vérité pourquoi cette représentation ?

« Une vérité qui fait mal »

En effet, pour qu’il ait élections il faut de CENI, or cette Commission Electorales Nationale Indépendante ne compte que trois membres sur treize. Avec cette insuffisance, peut-on parler de CENI ? Outre, comment cette instance peut travailler avec sérieux et rigueur au moment où elle ne dispose pas de bureau ? Cette commission élit domicile la salle des réunions du ministre de l’intérieur, pour la réalisation de ses tâches. Pas de CENI, pas de bureau… comment peut-on ne pas douter de la non ténue des élections, annoncée par le chef de l’Etat ? Au cours de cette réunion, le ministre de l’intérieur, s’est affiché avec un peu d’honnêteté mouillée. Mais les choses ne lui ont pas été faciles, comme il le savait. Il a dit donc : « Jusqu’au 31 Août 2014, le recensement biométrique n’est arrivé qu’à 79% » Une confirmation qui sous-entend l’incapacité du gouvernement de pouvoir réaliser ces élections. Quant aux partis politiques et aux membres de la société civile, ils ont manifesté leur profonde stupéfaction à l’égard de cette parole pleine de désespoir.    

Durs comme cailloux, ces partis, maintiennent l’idée à ce que les élections aient lieu comme prévu par le décret présidentiel. C’est ainsi qu’ils ce mercredi 03 septembre 2014 à 15 h, ils doivent se voir aux locaux des conseillers de l’île de Ngazidja pour aller très loin sur leur orientation. Autre point ; le budget peut être revu à la baisse mais personne n’est au courant des organisations auxquelles cette mission est confiée. Le ministre de l’intérieur est-il au courant ou comme les autres, il se place loin de la réalité des choses ? Et le chef de l’Etat qui est à l’extérieur et qui ne peut être au pays avant dix jours, alors qu’on est à deux mois des élections, pourra apporter quelque chose de nouveau ? Le miracle est toujours attendu pour enfin, une réalisation… tout en attendant le financement des différents pays et des organismes internationaux, à ces élections.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

 

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