003.jpgLa remise en cause de la classe politique comorienne devient de plus en plus active. C'est après avoir constaté l’absence d’une distinction de couleurs politiques du pays. Absence au moment où, seul le régime est le cadre qui est convoité par toutes la classe soi-disant politique des Comores. Cette attitude avilissante a rendu inexistante l’opposition comorienne. Et c’est donc cela  qui a fléchi l’esprit de dialogue, le combat d’idées… La seule échelle pour avoir accès au pouvoir, sont les mensonges, l’insolence, l’hypocrisie… et la malhonnêteté politique. « Mkombe ». On est surnommé politiquement ainsi, si on dispose d’une grande gueule.

 

Plus précisément, depuis la naissance du RDR, passant par le forum du Raïs Taki, ainsi que le CRC dont les racines étaient à Kandani, jusqu' à la mouvance présidentielle du Mollah, la classe politique comorienne est enterrée. Et ce qui fait mal au coeur des comoriens de bon cœur, de conscience… c’est l’errance des fantômes, des vampires… se déguisant en hommes politiques, sur le sol comorien. Les comoriens d’esprit sont plongés dans le désespoir, de trouver des autorités politiquement correctes, dignes de leurs noms, pouvant libérer l’archipel du calvaire, dès la présence irréductible de Houmedi Msaïdié à la tête de la délégation de l’opposition pour les négociations, autrement dit conférence nationale. « Washiléé » où sont les autres ? 

 

Halte à la montée des hommes… sals sur la scène politique comorienne.

 

Avec cette figure, qui était rejetée par les siens, il y a à peine cinq mois de cela, la vérité et la crédibilité s’éloignent de l’ensemble de l’opposition. Mais tout le monde a compris que « à malin, malin et demi ». Le désespoir devient total, tout en sachant que le mensonge, la malhonnêteté… sont tant du coté de l’opposition que ce du pouvoir, même si intérimaire mais toujours Sambiste. L’entrée de certaines têtes, comme Abou Oubeid dans le gouvernement Sambiment intérimaire… a du commun avec le manque d’hommes prudents et honnêtes dans le camp de l’opposition. Ah que justice est loin d’être rendue. Sans doute, personne n’est sans savoir que les soi-disant hommes politiques, courent à avoir une affinité avec le gourou des gangs, Bashar Kiwan.

 

Qu’on se souvienne de la chanson de l’artiste le plus rayonnant des îles Comores, Salim Ali Amir, chanson selon laquelle, « Siasa ipulwa sheo no wenyiyo… ». Une opposition qui ignore le mot « proposition », une opposition qui ignore le mot « programme », et qui ignore les mots conviction et fidélité. Certes, l’errance du CRC partout les coins du pays, Abou Oubeid, Naoufal, Maoulana… du coté régime et Msaïdié, Boléro, Azali... du coté opposition… est la vraie couleur de l’homme politique comorien. Les Maoulana qui ont fait de Djaé député, les Msaïdié qui ont enterré la victoire de Bongo…, validé les élections frauduleuses de décembres 2009 par les colonnes du quotidien Albalad ,ont rendu le Mollah majoritaire. La gifle que Mzimba a reçue de Sambi, est une réponse aux prostitutions politiques… et donc chères soi-disant autorités politiques, un homme averti en vaut deux.  

 

Pour que Sambi s’en aille, pour que tous soient à la normale… lavez vos cœurs et soyez honnêtes. Ou le 26 Mai 2010, ne vous a pas appris ? Ayez un combat d’idées, esprit de solidarité… plein de sagesse et de vérité. Sinon, ce fameux Sambi peut gagner, gagner et regagner… comme il a gangé à cause de vos désordres, vos manques de convictions, vos incohérences… et vos individualismes. Et ne restez pas sans savoir que Ministres, directeurs… que vous étiez, vous devez aux Comoriens de conscience, les bilans de vos parcours, tôt où tard. Personne ne croyait pas que Maurice Papon serait trouvé et traduit en justice.

SAID YASSINE Said Ahmed

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