g5.jpgIl y a cinq jours depuis que les ouïes des comoriens et le monde entiers ont accueilli l'information selon laquelle, les fonctionnaires comoriens seront payés neuf mois d'arrières de salaires. Cette paie doit rester dans l'œuvre de l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, qui faisait une visite aux iles de la lune. Toujours dans leurs sommeils, les intéressés n'en croient pas... et cela devient sans doute le slogan dans tous les murs comoriens. Ce pays dans lequel la majorité des familles repose sur les dos des agents de l'Etat, autrement dit, les fonctionnaires, voit si loin le chemin, vers la paie car depuis l'annonce de ce messages... aucun signe de la part de l'Etat ou du prometteur, le chef de l'Etat, n'est donné. Alors toujours les mains restent au tour des cous. Sinon, au moment où le chef de l'Etat veut gagner la confiance des comoriens, l'espoir de toucher cette paie n'a pas été loin.

 

Ce qui est ridicule et qui tue, c'est les crédits, les dettes... qui se sont faits chez les épiciers, les commerçants par ces malheureux fonctionnaires. Mais comme les wangazidja ont dit « eya amini mgu tsi mtsovu », l'attente ne tue pas. Malgré les mauvais traitements, malgré les mépris à destination de ces fonctionnaires, ces derniers ne se lassent pas d'aller remplir leur taches quotidiennes, dont les wangazidja aiment dire «  Hazi ya msihiri ». Le chef de l'Etat qui veut s'éterniser au pouvoir, pense que les comoriens ont besoin de quoi ? « Si les fonctionnaires sont payés, les hôpitaux ne sont plus malades, l'enseignement n'est plus bancal...il restera au pouvoir, même s'il veut rester éternellement ». Nous a confié une vendeuse de poisson au marché volovolo de Moroni.

 

Enfin,comme le chef de l'Etat, le ministre de la justice des Comores commet la même erreur. Il a promis aux magistrats la paie de leurs arriérés déjà revendiqués et un des éléments causant la grève rendue achevée par les médias du régime.  

 

Voyage S. Mchangama

Région Itsandra (Comores)

 

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