Comores Telecom, 27 millions se seraient envolés à Mitsamihuli
26 mars 2012L’agence de la société nationale des télécommunications à Mitsamihuli, au nord-ouest de Ngazidja, est victime de malversation présumée. L’agence commerciale de la ville a été victime de détournements de fonds qui avoisineraient les 27 millions de francs. C’est, ce qu’a révéler l’audit d’une équipe d’inspection de l’entreprise, saisie par le receveur, Moinahalima Mbaé, après avoir constaté qu’une somme relativement importante avait sauté des comptes. Pour l’heure, trois employés, Chamou Mbaraka, Moinamina bin Cheick et un surnommé Coboy, sont suspendus. Une “mesure préventive“, explique-ton au service commercial et marketing de Comores Telecom à Volovolo “en attendant le rapport final attendu le lundi“ (aujourd’hui, Ndlr).
Des employés racontent que les présumés auteurs “se rendaient à l’agence le soir pour bruler les souches des reçus afin de dissimuler les preuves“. Un des auteurs présumés qui aurait été confondu alors qu’il tentait de bruler des documents, aurait reconnu les faits. Un autre se présente en bouc émissaire en accusant ses collègues d’avoir “utilisé frauduleusement son mot de passe“. Des sources internes croient savoir que des agents de Comores Telecom pouvaient se servir du mot de passe du receveur et ceux d’autres agents et que les auteurs présumés ont voulu piéger le receveur “en versant 2 millions de francs dans son compte“, disent-elles. Le rapport final devrait mettre la lumière sur le mode opératoire des auteurs présumés. “Ils devront passer en conseil de discipline, c’est à partir de là que l’on peut déterminer s’il y a lieu de porter plainte devant la justice ou nom”, dit-on du côté de la direction du Centre de transit international à Volovolo.
Cependant, un haut responsable au central de Volovolo qui a souhaité garder l’anonymat, a assuré que les équipes d’inspection de Comores Telecom sont “fiables et actives“ et que des indélicatesses du genre “ne pouvaient pas passer inaperçues pendant plus de deux semaines“. Par ailleurs, d’autres voix soutiennent que si une somme aussi élevée (27 millions de francs comoriens) a été volée dans un espace de temps aussi réduit, l’agence aurait fermé boutique. Une chose est sûre : au service commercial et marketing de Comores Telecom à Volovolo, comme au niveau de l’agence local de Mitsamihuli, tout le monde espère que le rapport attendu aidera à faire la lumière sur cette énième affaire qui, si elle devait se confirmer, pourrait entacher un peu plus l’image de l’opérateur public qui, en ce moment, semble en avoir rudement besoin.
Toyb Ahmed
Source : Al-Watwan