Corruption impunité zéro. Et les détournements de fonds dont les auteurs sont libres ?
27 déc. 2011Détournement de fonds et corruptions
Personne n’est à l’encontre de la commission de lutte contre la corruption aux Comores, mais comme maman a dit : « Nkundza mbi kepvimiwa mdzima », il ne faut pas que cette affaire de corruption étouffe les plus graves dont les vols dans les services de l’Etat, les détournements de fonds publics… et les accords noirs qui se font entre des gangs étrangers et certains membres du pouvoir en place, restant coutume chez les gouvernants comoriens. Le pot de vin, dont corruption qui aurait été bénéficié par le secrétaire général du muftorat est un acte illicite, plein de salissures. Rappelons très bien que Said Abdallah Rifki négociait, la somme de deux millions de francs et devait assister à la remise de l’enveloppe pour obtenir du ministère l’autorisation pour Agk installé à Moroni, de rouvrir ses magasins de vente d’alcool. Mais il y a une anguille sous la roche. Cet acte n’est qu’une mauvaise image de l’autorité religieuse comorienne, et aucune disconvenance... Depuis Sambi, passant par le prédicateur Djibril et consorts et atterri à Rifki… ces hommes religieux aux différentes malversations… ne sont que des imposteurs. La tromperie ne s’effectue qu’une seule fois. Rifki, le haut de haut, la deuxième personnalité religieuse du pays pris en flagrant délit de la sorte, c’est plus que honnissant.
Famélique de Rifki, levez-vous
Néanmoins, avec l’agape de l’opinion et le pullulement soudain de cet acte, par les hauts du régime, il est claire qu’il y a une anguille sous la roche. cette prise en flagrant délit n’est pas un acte isolé. C’est très limité de trouver que des hauts de l’Etat s’amusent de classer des têtes dans la boue, juste pour des règlements de compte insensés. N’est-ce pas Said Abdallah Rifki, l’une des têtes qui ont luté pour la fermeture des pharmacies d’autrefois ? Alors pourquoi ce piège venant du ministère de l’intérieur ? Peut-on parler des éliminations, des lutes de place ou pour une continuité pacifique de Beaujolais ? Sachons très bien que même si religieux, les postes dans le muftorat ne sont que politiques. Et c’est par décret présidentiel que les Muftis sont nommés.
Que la justice ouvre la page des pilleurs des caisses de l’Etat
Car la corruption qui depuis belle lurette devient monnaie courante aux Comores, connaît son antidote dont la Commission de lutte contre elle instaurée par le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine, tout le monde se réjouit. Mais non, cela n’est pas très suffisant. Alors, la population veut que les dossiers dans lesquels s’enregistrent les vols ; comme celui des services des impôts, des deux milliards volatilisés des hydrocarbures sous le régime Sambi, vols de SNPSF, de Comorestélécom, des services de douanes, de l’hopital El-maarouf, du projet éducation… soient traités pour que justice soit faite. Alors Said Abdallah Rifki ne doit pas tout seul servir en bouc émissaire par tentative de corruption. Oui il faut qu’il soit traduit en justice mais ceux qui se sont engraissés depuis des années par les fonds de l’Etat et toujours reconduits à de hauts postes doivent eux aussi faire l’objet des procès. Et ceux qui ont déjà vidé les caisses de l’Etat, qui veulent toujours retourner sur hautes audiences pour une nouvelle force de sucer le sang du peuple agonissant depuis des décennies doivent subir pareil et que les chemins leur soient fermés. Que Dieu fasse venir une vrai justice aux pays martyre ; les îles Comores.
SAID YASSINE Said Ahmed
(COMORESplus)