imagesCA2IEDGHDepuis quelques semaines, une bourrasque très agitée emporte le ministère de transport et de tourisme des Comores. Rastami Mouhidine, depuis la formation du premier et peut-être dernier gouvernement  d’Ikililou Dhoinine, jusqu’hier, ministre des transports et du tourisme, a présenté sa démission auprès du chef de l’Etat. Une démission qui justifie la malversation dont il faisait l’objet. L’affaire Akram et les pavillons de plaisance, est la seule cause pour laquelle, le chef de l’Etat a exigé son ministre de transport de démissionner. Même si c’est à contre cœur, mais ce geste est salutaire. Et de la part du ministre malveillant et de la part du chef de l’Etat, un médecin qui agit après la mort.

Rappelons-nous très bien qu’il s’agit d’une somme proposée au ministre de transport comorien par un homme d’affaire arabe, vivant aux Emirats, connu sous le nom d’Akram, afin que le premier appuie son dossier pour l’attribution de la gestion de la réalisation du pavillon de plaisance. Rastami a accepté cette offre. Toutefois, la grande surprise s’invite chez Akram, qui a découvert ce même ministre poser en photo avec Essam El-fahmil, le favori du gouvernement… comme gestionnaire de ce pavillon. Lui-même un homme d’affaire arabe et concurrent d’Akram. Il y a pire que le chaud et le froid dont souffre l’ancien ministre Rastami Mouhidine. C’est le tribunal de Londres qui figure dans le contrat signé entre lui et l’homme d’affaire trahi, Akram. Alors si le ministre Rastami se trouve démissionnaire du gouvernement Ikililou ces heures-ci, c’est parce que ce même Akram a rendu l’affaire public. Et ce ministre qu’il se consentait de se rendre à Abidjan dans une réunion de l’ASECNA hier, jeudi 27 juin 2013 quelques heures après, a mis sa démission et donc annulé son voyage. Une démission contraignante, mais une démission. Quel scandale !

Démission du ministre, un cas rare aux Comores

Donc, il n’y a pas raison que le media attribue cette aubaine à un député qui est élu avec l’argent du peuple. Parlant de la lettre de Fatah comme cause, c’est donner trop. Que dit le contrat Rastami-Akram ? , « Une fois trahison de l’un ou de l’autre, c’est le tribunal du Londres qui s’occupera de l’affaire ». C’est pour cela que le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine a exigé à son ministre de transport, de mettre sa démission pour éviter des ennuis entre le régime et Akram. Depuis Said Ali Kemal, passant par Mifatah Ali Mbaamba… puis arrivé à Rastami Mouhidine, même si les cas ne sont pas semblables mais, voilà des gestes solitaires. Said Ali Kémal qui a démissionné à cause des manques des prérogatives dans son département d’économie sous Djohar, Miftah Ali Mbamba qui a démissionné après avoir constaté que la liberté n’avait pas de place dans son ministère de la justice, sous Sambi, cette fois-ci Rastami Mouhidine même si contraint, a démissionné pour laisser la justice faire son travail. Voilà un Jérôme Cahuzac comorien.

Et si cette porte ne se referme pas ?

Mais maman m’a dit : « nkundza mbi ke pvimiwa mdzima ». Et si cette porte ouverte par Rastami ne se ferme pas ? Peut-on aussi lister ? Comme on a vu les médias comoriens, notamment privés… s’acharner contre l’ancien directeur des Hydrocarbures Ahmed Abdallah, quelques moment après sa chute, l’ancien directeur de Douane, sous Sambi, Mohamed Daoud, alias Kiki ainsi que d’autres, doit lui aussi s’expliquer. Même si on n’est pas à l’intérieur du régime, mais on n’est pas épargné. La liberté provisoire de l’ancien secrétaire général du ministère de transport et du tourisme, Abdillah Mouigni, Satellite doit être révisée. Le ministre de l’intérieur Hamada Abdallah doit être interpellé pour la fuite de Mme Faïda, agent de la PAF bénéficiant sa complicité. Et les attributions illégales des marchés et des licences, comme Moroni terminale, licence pour la commande de l’alcool à Shemir Kamoula, l’attribution des constructions des routes à la société Colas, societé plus chère que celle turque qui était déjà là mais chassée dès l’arrivée de cette compagnie susdite. Ibrahim SIDI, député Andoudou, Assoumani Y. Mondoha (Ndjizi) et tous les vendeurs de la citoyenneté comorienne ne sont pas oubliés par l’histoire… La liste parait longue. Donc, qu’on cesse d’impressionner les gens par des agitations inutiles pour dissimuler les empruntes car les comoriens ne sont pas dupes. Le filet dans lequel Rastami se trouve, attend Maître Mohamed Daoud alias Kiki et ses semblables et d’ici là, les medias attendent les lettres du député Fatah et Farouk.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus  

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