DES MARTYRES ET DES TRAITRES
28 août 2013Massimou, Mtsala et Hamadi Patiara furent des noms chantonnés dans les chants traditionnels des Comores. Et passant par hasard devant leurs tombes en voiture, elles sont mises en évidence mais malheureusement, j’ai trouvé personne pour m’apprendre l’histoire, à ce moment là. Mais après plusieurs questions avec persévérance, j’ai fini par être professée. Massimou, Mtsala et Hamadi Patiara furent des guerriers de Samba Madi et Hamadi Patiara de Mtsagadjou ya Dimani. Tous les trois portiers des sultans de Washili-Dimani de cette époque.
Toutefois, à la venue des colons, ces derniers leur demandèrent de faire de même. Il Quant aux guerriers, ils refusèrent de s’assujettir, ils et jurèrent que ces colons n’intégrerons pas la région de Dimani.. Sachant que ces français vont attaquer, ces guerriers se préparèrent donc bâtirent un mur de pierre et deux tonnes de pierre en guise d'arme, face à une armée munie des fusils. Massimou na Mtsala ne tinrent pas toute la journée mais leur compère Ahmadi Patiara finit par se rendre dans le « MSIROUNI » afin de contrattaquer par les biais de la même arme, les pierres. Il gagna finalement avec vaillance cette bataille mais malheureusement pas la guerre.
Après la bataille, on apprit à la mère des deux frères guerriers leur mort. Elle fut soucieuse de savoir la façon dont ces enfants ont quitté ce bas monde, elle insista à savoir si ils sont morts en prenant la fuite, mais on lui témoigna que la balle qui atteignit ses enfants, est allée droit dans leurs cœurs. Elle pleura de joie et elle chantonna. Ils sont morts sans prendre la fuite mais comme des hommes et dans la fierté. Ils ont promis que les colons n’iraient pas à Dimani tant qu’ils sont vivants et bien ils tinrent leur promesse. Et j’entends au loin ce chant : "Massimou na Mtsala woi tchiya yé Damou ya haho no wa waniliyé yé ntsi ya haho... ye ntsihou ye nkodo ya lala samba…" Alors j'ai une énorme pensée, une énorme fierté, je leur voue mon total respect et j’ai honte pour ces guerriers qui sont morts pour nous et qui finalement restent oubliés. Et quand je vois des hommes politiques comoriens du moment, qui sans scrupule ont vendu les leurs pour des billets de banque, et déshonoré leur pays, ça me rend révolter. Alors je prie Dieu pour que ma progéniture soit égale à ces SOUDJAY, loin de la honte et du déshonore.
Nouria SOUDJAMBABA