portrait1Le dépôt des candidatures est achevé. La triple élection est sur les rails. Puissent-elle se dérouler dans des conditions acceptables et que notre pays évite les nombreux pièges tendus pour le déstabiliser et l'enfoncer encore plus dans la division.

La question primordiale relative à des élections est celle des enjeux. Question stupide dans le contexte comorien où le terrain politique est  miné par des politiciens sans perspectives, des politiciens embourbés dans le clientélisme et la corruption. Qui dit élections dit achat des voix, promesses mirifiques sans lendemains, etc. Folie donc de croire à un renouveau politique. D'ailleurs nombre d'électeurs n'y croient plus. Ils cherchent plutôt à soutirer le maximum possible aux candidats.

Faut-il pour autant désespérer et ne rien attendre des prochaines triples élections.  Peut être pas complètement car des nouveaux visages comme celui d'Ali Mze, candidat à la mairie de Moroni émergent et tentent une nouvelle dynamique fondée sur un projet et une équipe. Reste à savoir si le pessimisme ambiant n'emportera pas les électeurs.

L'enjeu capital des prochaines élections, y compris les présidentielles de 2016, me semble être la dissolution programmée du pays dans « une union d'états indépendants des Comores ». Une partie de l'opinion a été convertie par une propagande sourde et des manœuvres sournoises. Certains sont malheureusement tombés dans le piège de la séparation conduisant  à une véritable union. Enfin le complot confédéral est aujourd'hui portée par le séparatiste Mohamed Bacar. Ses partisans lui préparent un retour triomphal après l'exil doré que lui avait concocté la France et ils bénéficient pour cela de soutiens puissants. Il faut que les Comoriens détectent que la confédération conduira à une guerre fratricide car il est facile d'imaginer les rapports qu'entretiendraient l'état indépendant de Ndzuani et celui de Ngazidja. Nous en avons déjà eu un aperçu lorsqu'on nous préparait le coup d'état du colonel Azali en 1999. On se rappelle les agressions subies par nos frères de Ndzuani. A l'instar de ce qui se passe dans beaucoup de pays africains riches en ressources naturelles, les affrontements internes, ethniques, confessionnelles, régionales favorise le pillage de ces richesses.

Une personne avertie en vaut deux dit l'adage. C'est ce qui conduit à interpeller les candidats : il faut avoir un pays avant de se disputer les fonctions électives ? Pensez y ?

Mais il convient aussi  d'éveiller la vigilance des électeurs, il ne faut pas tomber dans les panneaux sonnants et trébuchants de ceux qui affichent leurs liens avec le faux ami qui occupe une de nos îles ; de ceux qui acceptent le fait accompli français à Mayotte ; de ceux qui, à l'instar de Mohamed Bacar, préconisent une confédération aux Comores. Il y va de la survie de notre pays.

Idriss
29/11/2014

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