Droit de réponse à mon frère, Mohamed Abdoulkarim.
 
IMAG0054Quand les compétents en la matière interviennent, les aspirants, comme moi, retirent leurs analyses de peur qu’elles soient erronées. Sinon, faire part de constat ou de témoignage, ce n’est pas une spécificité dévolue exclusivement à certains praticiens. Alors après avoir lu dans le quotidien comoresinfos, un article, paru le 25 juin 2013, portant, le titre de « L’Administration fiscale de Ngazidja est en état de ‘’coma dépassé » signé par mon frère Mohamed Abdoulkarim, ma stupéfaction s’impose. Oui des précisions, oui d’indignation, oui un constat… telles sont les manifestes de mon frère, auteur de l’article susmentionné. Mes respects.
Du savoir, je n’en doute pas, de l’expérience, je n’en doute pas non plus, vous en avez. Connaisseur du milieu fiscal, j’en suis convaincu. Mais un peu de modestie, ça n’a jamais tué personne. Il faut dire que l’humilité reste un bon remède pour ceux qui aspirent à avoir les pieds sur terre. Surtout si on se pose en défendeur des droits des contribuables. Une chose vous échappe mon frère. Quant à la difficulté rencontrée par les agents du service des impôts de Ngazidja pour mener à bien leur travail d’asseoir, de calculer et de recouvrer l’impôt, cela ne date pas d’aujourd’hui. Quant aux sept inspecteurs ayant élu bureau sous le manguier, pareil, c’est une maladie qui date de mathusalem. Mon frère vous avez souligné le dysfonctionnement… c’est votre droit de faire ce constat. L’Administration fiscale de Ngazidja  est en état de ‘’coma dépassé ’’du fait de sa vassalité par le titulaire de l’institution, jolie phrase. Je ne pourrai pas ficeler tous les paquets, mais quelques lignes qui me paraissent pointant doivent subir ma pâte.
Quelques changements louables.
Tout d’abord, merci de ce cri d’alarme. Mais je crois aussi que ce cri est venu un peu tard. Rappelez-vous bien du désordre, né du bras de fer « de hutwam » lors de deux exécutifs insulaires précédents. N’est-ce pas là où il faut chercher les racines du désordre qui règne dans l’administration de Ngazidja ? Comment sont les administrations de Ndzuwani et de Mwali qui ont agi glacialement à cette époque-là ? L’harmonie. Tout d’abord, félicitons-nous de la politique d’apaisement qui prévaut entre le régime central et celui insulaire. C’est très salutaire. Comme moi, je suis convaincu que vous aussi êtes content de cela. Et surtout que cela est un effort déployé par le gouverneur de l’île de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilih. Sinon, j’aurais aimé qu’au lieu que vous embobinez l’administration de Ngazidja avec un rouillé fil de fer, en ne voyant qu’échec partout, vous évoquez un peu les exceptions du moment. Comme l’amélioration du niveau de recouvrement des recettes propres de l’exécutif de Ngazidja. Soyons-en reconnaissant. Ou la réalisation de 75% de recette propres est-il un dindon de la farce ? Je pense que cela vous échappe, la bonne foi semble vous faire défaut. N’est-ce pas grâce à une sécurisation des recettes des impôts et taxes et la mise en place d’une Commission mixte (DGI + Trésor) chargé du recouvrement des impôts directs qu’on a eu ce résultat contre 28.4% au 31/12/2011 avec un Taux de  variation de 17% ? Tout cela grâce aux efforts inlassables du commissaire en charge de finances, Mohamed Soulé Issilam. De cela, je ne suis pas spécialiste. Economiste, je ne suis pas non plus. Mais ces minces témoignages viennent d’en haut, c’est-à-dire de ceux qui sont directement concernés et spécialistes, comme vous, de l’administration et de la gestion de l’impôt.
Soyons optimistes
Le détournement de deniers ou de biens publics, la concussion et la corruption, le faux en écritures publiques ou privées, le chantage sur les contribuables, que vous venez de citer en cumule dans votre article, je ne disconviens pas. Mais, et si on pointe du doigt toute l’administration comorienne ? Et si on retourne un peu à la SNPSF, aux Hydrocarbures, à la Mamwe, à Comores télécom… des services qui sont en dehors des compétences de l’exécutif de Ngazidja. Mais comparons ces résultats de l’actuel exécutif avec ceux des précédents exécutifs. Alors pour finir, je vais utiliser une expression du feu, Said Mohamed Djohar, selon laquelle, petit à petit, ça va rentrer dans l’ordre. Soyons optimiste mon frère. Et comme vous êtes un puits de savoir dans le domaine fiscal, le pays vous attend pour porter votre pierre à l’édifice et espérons que vous joindrez votre discours aux actes pour bien faire que les autres. J’en garde espoir
 
SAID YASSINE Said Ahmed
(2nde A1/2 Lycée de Moroni, année 1993)
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