FIGUREZ-VOUS, LES COMORIENS N’ONT PAS OUBLIE !
20 sept. 2011Depuis plus de dix ans, les comoriens vivent les mascarades politiques de leurs soi-disant, chefs politiques. Mascarades couveuses des vols, des mensonges, de corruption passive, de manque de conviction, de perdition de l’espoir… Mais ce qui est très étonnant, c’est la peur ou le manque de contestation de la part des citoyens comoriens vis-à-vis de leurs dirigeants, qui parmi eux sont les malfaiteurs d’hier et qui se transforment en ange d’aujourd’hui. Comment donc une autorité dite politique, peut se soucier du peuple au moment où, la décoration vient en escroquant ? Tu voles, tu détournes… on te nomme à un poste plus important que le précédent, dont un poste vache à lait. Impossible, aucune tâche ne pourra être rendue parfaite, au moment où la tolérance aux bandits, existe toujours. Commission anti-corruption, n’est qu’une formalité. Le plus dure ce n’est pas la corruption. Le plus dure, le plus coûteux… ce sont les détournements des fonds publics dont les auteurs sont là, sont libres… et prennent les comoriens pour des cons avec leurs véhicules gamme 4X4 et leurs palaces qui s’ajoutent de leurs maladies incurables origines des « ribbat » dans les hôpitaux de luxe en Europe ou en Arabie.
Pourquoi, fait-on semblant au moment où, on sait très bien que le champ est libre à ces vénaux ? Comment donc peut-on croire à des mesures pour lutter contre la corruption or les vrais défenseurs de cette idée, sont les vrais corrompus et corrupteurs du pays ? C’est difficile à comprendre. Des gens qui sont connus par leurs magouilles, leurs détournements… sans condamnation, ni comparution… mais toujours libres. Un tas de dossiers entassé dans les placards du tribunal de Moroni et qui n’ont jamais été examinés. Sinon des faits semblants pour dissimuler les empruntes.
En effet, l’affaire intertraed, l’affaire air Comores et Hashley, l’affaire EEDC/CEE, l’affaire projet éducation, l’affaire service des impôts, l’affaire Socova, l’affaire SNPSF, l’affaire douane … pour ne citer que celles-là, doivent être ressuscitées et mises sur la planche. Il ne faut pas qu’elles demeurent dans le noir.
Il y a quelques jours les comoriens ont appris une plainte déposée par le secrétaire général de la CRC, contre le président sortant, dont le mollah, roi A.A Sambi. Tout le monde est convaincu que Sambi a battu record comme plus mauvais chef d’Etat de l’ensemble de l’archipel. Oui et même les siens ne disconviennent pas. Tous convaincus de sa mauvaise foi, de son escroquerie, de ses manipulations sordides, de ses détournements de fonds… avec ses ministres. Mais c’est quand même, de n’importe quoi. Quand est-ce que ces hommes cesseront de prendre les comoriens pour des idiots ? Comment un pyromane devient du jour au lendemain un superman ? Oui Sambi était le pire de tous, mais CRC n’a aucun mérite de donner leçon à qui que ce soit en matière de bonne gouvernance. Cette convention doit faire un petit recule aux années de son règne pour comprendre ce qu’elle laissé aux comoriens. Mais dommage, la politique ne devient qu’un jeu aux Comores.
Sambi doit être traduit en justice car les Comores sont soi-disant un Etat de droit et dispose d’un processus de liberté. Mais les prédécesseurs de Sambi doivent faire preuve aussi. Les chefs d’Etat, leurs ministres et leurs directeurs des sociétés, pilleurs, gangs… depuis que les Comores sont Comores. La justice doit être libre et toilettée car sans celle-là, rien ne marche, même si on peut voir un magistrat qui a détourné un fond très important… aux services des impôts et qui se transforme tout de suite en juge pour étouffer son dossier. Alors tous les dossiers évoqués en début de ces lignes et d’autres semblables doivent être examinés pour que l’on sache qui a droit de porter plainte contre qui.
SAID YASSINE Said Ahmed
( COMORESplus)