Les candidats autorisés à passer la session de rattrapage du baccalauréat et les admis en première session vont enfin avoir droit à leur relevé de notes. Cela va se faire, selon le président de jury du centre de Moroni indiquant, en début d'après-midi du mercredi, qu'ils étaient en mesure de les distribuer jeudi.

Dr Mbaraka Abdallah Charif n'a pas été, toutefois, en mesure de dire s'ils allaient immédiatement débuter les épreuves orales caractérisant cette étape du baccalauréat comorien. “Nous n'avons pas encore tranché par rapport à cette question. Nous allons nous entretenir avec le ministre (de l'Education nationale) pour prendre une décision“, a-t-il confié.

A deux ou trois jours de l'Aid el fitr, il y a fort à croire que l'avis du conseil des ministres soit sollicité pour en décider. Lancer le processus et venir l'interrompre encore à cause de la fête du fin du ramadhwani ne semble pas une bonne option mais certains pensent qu'il faut ignorer la fête et organiser l'examen jusqu'au bout pour éviter les retards aux bacheliers désirant s'inscrire à l'université.

A la question de savoir s'il allait y avoir une nouvelle liste d'admis, le président du jury du centre de Moroni n'a pas été explicite. “Je ne peux pas encore répondre à cette question“, disait hier Mbaraka Charif Abdallah. “Ce n'est pas possible“, répondait au même moment Abdou El Anziz Mzé, le secrétaire régional du syndicat des professeurs, au niveau de Ngazidja qui écartait cette éventualité d'un air très sûr de lui.

Qu'est-ce qui bloquait et pourquoi avoir mis trop de retard pour la distribution de relevés de notes? La réponse à cette question viendra, la promesse ayant été faite par le président du jury pour nous éclairer sur le travail qui se faisait au centre de Moroni depuis le dimanche 12 août, date de la proclamation des résultats des épreuves du premier groupe.

Ici et là, on tente des explications liées, toutes, aux nombreuses anomalies qui ont affecté le secrétariat. “Sûrement, le système a été anéanti par les fraudeurs“, a estimé Mohamed Abdou Mlanao (Tchatcha), secrétaire général de l'Intersyndicale. Ce syndicaliste ne mâche pas ses mots en indexant ceux qui ont semé la zizanie en s'incrustant dans le secrétariat pour commettre leur forfait.

Tchacha estime que le montage a commencé à partir du moment où l'on a écarté le “secrétariat permanent“ du bac pour confier la mission “à des nouvelles têtes“. Le syndicaliste a jugé le retard était du fait que l'informaticien et ses collaborateurs, ceux à qui il a appris le logiciel, aient été arrêtés et puisqu'il fut le dernier à l'être, il aurait pris “le temps de cacher les données“.

Tocha, tout comme Abdou El Anziz Mzé, indiquent que le ministre de l'Education nationale a “sa part de responsabilité“ sur les perturbations qui ont chamboulé le système en ce sens qu'il aurait pris deux arrêtés qui ont eu de conséquences sur le report des notes sur le fichier informatique.


Saminya Bounou

Source : Al-watwan

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