HACHIM MOHAMED QUI DISPOSE DE L’ESSENCE ET DES ALLUMETTES, ACCUSE SON FRERE DE METTRE LE FEU.
08 juil. 2013Il est de fait que le gouverneur de l’île autonome de Ngazidja, M. Mouigni Baraka Said Soilih et le président de l’Union, M. Ikililou Dhoinine, s’entendent bien.
Entente cordiale entre l’union et l’île de Ngazidja
Personne n’ignore qu’« ils travaillent main dans la main »pour le bon fonctionnement des institutions de l’Etat et pour le développement du pays. Cette entente cordiale fait incontestablement du bien au pays. Cela crée un bon climat entre les pouvoirs de l’Union et des entités insulaires. Ce qui change beaucoup des relations contentieuses et détestables qui ont toujours prévalu entre les exécutifs depuis l’avènement de la constitution de 2001 et l’instauration du système fédéral.
Le venin du « chargé d’homologuer les prix »
Mais le moins que l’on puisse dire, cette entente ne semble pas plaire et n’arrange pas certaines personnes habituées à faire carrière et à profiter des querelles des compétences entre les pouvoirs. A l’instar de ce « chargé d’homologuer les prix », M. Hachim Mohamed, qui verse son venin au commissaire en charge de finances de l’île de Ngazidja pour s’être employé à accomplir son travail dans une interview accordée à la Gazette des Comores.
Pour avoir pris une note de service devant permettre aux services du Commissariat aux finances de veiller à l’application, au contrôle des prix et à la répression des contrevenants, le commissaire Mohamed Soulé Islame fait l’objet des dures attaques et de calomnie de la part du chargé d’homologuer les prix, M. Hachim Mohamed. Celui-ci accuse effrontément le commissaire Soulé de « tentative de déstabilisation », d’une « atteinte à la sureté de l’Etat » de vouloir « mettre le feu » de créer « une anarchie totale », de ne pas se « conformer aux textes en vigueur » et de « provoquer des troubles ».
Saper l’harmonie retrouvée
En lisant cette interview du chargé d’homologuer les prix, M. Hachim Mohamed, on se demande légitimement si celui-ci saisit la gravité de ses propos et le mal qu’il cherche à faire en voulant saper l’harmonie retrouvée des pouvoirs de l’Union et de l’île de Ngazidja. Il apparait clairement que c’est lui qui voudrait mettre le feu pour replonger le pays dans les querelles byzantines des compétences et créer des conflits là où il n’y en a point.
Au lieu de mettre de l’huile sur le feu et de souffler sur les braises afin de rependre le parfum de la haine, M. Hachim Mohamed ferait mieux d’aller réviser la réglementation qu’il est chargé d’appliquer. Il doit savoir que le gouvernorat de Ngazidja tient ses pouvoirs, non pas du code de commerce, mais de la constitution comorienne dont l’article 7 dispose expressément que chaque île gère librement ses propres affaires.
Pour sa gouverne, M. le chargé d’homologuer les prix doit savoir que cette loi du 19 mai 1984 dont il arbore magistralement est abrogée par la loi N° 94-040/AF du 25 décembre 1994. Plus important encore, et pour éclairer sa lanterne à M. le chargé d’homologué les prix, depuis le 1er janvier 1998, c’est l’acte uniforme portant sur le droit commercial général de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique), qui régit les commerçants comoriens. Et non votre article 171 alinéa 7.
C’est donc en toute légalité et en toute légitimité et sur la base du pouvoir de police que leur confère la constitution que les autorités de Ngazidja interviennent pour veiller au respect de la législation en matière des prix des produits de première nécessité.
Said Ahmed Djaffar
COMORESplus