P5290371 - CopieL’avènement de feu Saïd Mohamed Djohar, avec sa démocratie, a inauguré pour notre pays, l’émergence de nouvelles castes d’affairistes au sommet de l’état. On se souvient encore des « IDD » que Mohamed Hassanaly qualifiait de partis de « bandits », une idée reprise avec métaphore, par le chanteur le plus populaire des Comores, Salim Ali Amir, en de termes plus parlants « les porteurs de cravates ».

Mais comme dis l’adage, « un malheur ne vient jamais seul », les compères, écartés pour quelques temps, c'est-à-dire la durée nécessaire à un cycle de tournante, ont trouvé de nouvelles préoccupations : la reproduction à l’échelle villageois, du système qui nous gouverne. Une manière pour eux, de s’entrainer avant le match. C’est ainsi que l’on peut expliquer d’une part, la guerre qui a opposé en son temps Chamasse au Colonel Abeid et qui, d’autre part, aujourd’hui, déchire la ville d’Iconi.

Cette affaire connaitra t-elle une fin ?

Le vieux Ismaïla Aboudou, un notable de la place, vient de déposer une plainte contre Mohamed Abdallah Halifa et Chawali Ali abdallah, en raison d’une tentative d’usurpation judicieuse de sa personnalité à des fins maléfiques. Des hommes, dont certains par le passé, ont occupé de hautes fonctions au sommet de l’état, qui, aujourd’hui, sont soupçonnés être derrière la tragédie qui secoue la ville d’Iconi, n’ont pas hésité, à tenter de lui faire signer un document, où il reconnaitrait être le commanditaire de la barbarie qui a ravagé la ville ces derniers temps.

Ce montage machiavélique, devait servir au procureur de la république, pour libérer sans procès, leurs auteurs, qui ne sont autres que leurs protégés, actuellement détenus dans les prisons de Moroni, dans l’espoir que la justice renoncera à le poursuivre en raison de son âge.

 

On se souvient encore, de toutes ces maisons sciemment brulées, des violences aux personnes, pour une affaire de sorcellerie supposée dont la finalité serait de faire tomber la pluie le jour d’un « Madjiliss ». Quel gâchis ! Comme cette explication n’a trouvé aucun écho auprès de gens doués de sens, dans la boite de pandore, on va découvrir pêle-mêle, une histoire d’un théologien qui voudrait diriger des prières le vendredi, mais dont les fidèles, ne le jugent pas apte à devenir Imam, ensuite, une bande organisée, ayant pris comme siège une mairie pilote qui tentait par ce truchement pérenniser son système etc. ... Bref des bandits à la recherche de sensations fortes.

Dans la mesure où cette manière de faire, est partagée toute proportion gardée, par de cette génération qui ne croient plus aux valeurs des hommes, par leurs savoir, leur intelligence, leur capacité d’adaptation ou de diriger, il y a lieu de s’inquiéter d’un risque de généralisation de ce type de drame, dans le reste du pays. Il est donc temps de se mobiliser pour dénoncer ces genres d’agissements et appeler d’une seule voix, la justice du pays pour que les sanctions des auteurs de ces genres de crimes, soient exemplaires. Aucun arrangement au nom d’on ne sait quelle paix sociale, ne doit permettre de libérer de tels responsables, sans que justice ne soit faite et que les victimes ne soient dignement indemnisés.

Les tergiversations du parquet de Moroni, dont on sait, compte parmi cette racaille, des adeptes, doivent cesser. Il est temps pour que toutes les personnes épris de paix, conjuguent tous leurs efforts pour exiger un processus sans entrave, de la procédure judiciaire, jusqu’à ce que, jugement soit rendu. C’est ainsi que l’on peut rendre service à la nation toute entière et éviter que ce feu qui a commencé à Iconi, ne se propage, comme c’est souvent le cas, dans le reste du pays, par système de mode.

Ahmed ABDOU - PARIS.

Retour à l'accueil