Si les Comores demeurent au fond du puits sans aucun espoir qu’un jour elles remonteront sur terre pour voir le soleil, éclairer sur l’ensemble de son territoire, c’est à cause de l’incompétence de certains de nos dirigeants. Du bas de l’échelle jusqu’au plus haut poste de l’Etat, la situation est alarmante. Il ne faut pas être intellectuel pour le comprendre. Je ne peux pas énumérer tous les postes de l’Etat aux Comores, victimes de l’incompétence, car je ne suis pas un statisticien. Mais je vais prendre quelques exemples. Dans tous les pays du monde, le métier de professeur est un métier sacré ; le professeur est une personne respectée et par l’Etat et par ceux auxquels, il transmet le message, c’est-à-dire ses élèves. Exceptées les Comores. Là, le métier de prof est assuré par celui qui n’a pas trouvé de poste approprié à sa formation. Un comptable de formation qui n’a pas trouvé son poste à la Mamwe ou à la douane… devient enseignant de Maths, le prof de français est un sociologue de formation et le prof de physique un électricien… L’épidémie ne s’arrête pas au niveau des enseignants, mais pire encore. On retrouve ces incompétents dans les différentes directions ou même devenant des membres du gouvernement…

En effet, dans les pays développés que nous prétendons imiter, chaque poste est réservé à des personnes issues d’une telle ou telle école. Ne se voit pas qu’en France, se moque-t-on d’un président par ce qu’il n’a pas fait l’ENA, POLYTECHNIQUE, PONT ET CHAUSSEE par exemple ? C’est tout simplement qu’ils jugent que pour être au plus haut poste de l’Etat il faut avoir le maxumum de capacité. Dans le monde d’aujourd’hui, la spécialité est bien exigée pour la vie d’un peuple. Si B.OBAMA n’avait pas fait Harvard, jamais il serait en tête des USA d’aujourd’hui, j’ai dit bien d’aujourd’hui. Mais car les Comores c’est un pays archétype, un imam, qui n’a aucune notion d’économie ni de droit peut devenir président, comme c’était déjà le cas, être ministre ou directeur d’une société d’Etat qui nécessite ces notions ? La réponse vous l’avez tous, on est malheureusement le seul pays où chaque personne sachant parler le français se considère comme étant politicien ou maitre dans tous les domaines. Ceux dont l’oral est facilité par le « hashish » ne connait un éloquent que lui, donc communicant.

Ca ne date pas d’aujourd’hui

Cependant, la plus part de ceux qu’on appelle Dinosaures aujourd’hui, n’ont même pas dépassé la classe de troisième, mais étant les seuls (intellectuels) de leurs milieux, à une époque où peu sont ceux qui ont connu le chemin de l’école, ils ont vite saisi l’occasion et ont occupé des hauts postes pendant plusieurs décennies. Non seulement cette longévité dans le poste, mais que des enfants biens nés qui avaient accès. Donc des directions confiées à des incompétents, insoucieux, parfois immatures. Et en dessous-deçà, les plus petits postes sont réservés aux couvés des « Ma Kotri » autrement dit « mwana hatru » pour avoir la place qu’on mérite.

Il y a encore pire, les attributions des bources qui ne se faisaient que dans les poches et qui continuent toujours à suivre le chemin du paravent. De l’autre coté, ceux qui le méritent, partent à l’extérieur pour leurs études, sans moyen. Et ceux auxquels on attribue ces bourses la plus part des cas, désarment en plein combat, faute de manque de niveau requis. Et ces gens rentrent bredouilles aux Comores mais, car le chemin leur toujours ouvert, on les case, aux postes de difractions, sous directions… avec des salaires démesurés…

Plus les années passent, plus la situation est chaotique ; les vols dans les sociétés d’Etat comoriennes, Comores télécom, Hydrocarbures, SPSF ou Aéroport. Ce n’est pas étonnant car si un jeune informaticien, comptable qui n’a pas eu d’éducation civique et qui sait que son directeur n’a aucune notion en informatique de gestion, comptabilité ne pourrait s’empêcher de détourner l’argent de l’Etat.

D.BOINSEO, Paris

COMORESplus

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