Justice comorienne et Commission de lutte contre la corruption, deux poids et deux mesures.
31 déc. 2011L’acharnement contre le secrétaire général du muftorat, Said Abdallah Rifki, va placer plusieurs poissons dans le filet. Toujours on attend la réaction du grand Mufti ou des membres du muftorat, qui depuis l’évènement de salissure de leur instance, ont leurs bouches hermétiquement closes. Et quelle est la réaction du parti FNJ, au sujet de ce piège nettement politique ? Le procureur général a requit cinq ans d’emprisonnement dont deux ans fermes, contre Said Abdallah Rifki pour tentative de corruption. Piège, aucune doute.
Pourquoi cette précipitation du tribunal comorien dans ce dossier Rifki ? Pourquoi certains dossiers comme celui des vols de la SNPSF, de la GDI, de l’hôpital El-Maarouf, de la douane… tous précédant celui de Rifki sont toujours à la traine et voir même clos ? Peut-on alors parler d’une justice de deux poids et deux mesures ou de la suffocation de la machine juridique comorienne par l’Etat ? Pourquoi certains dossiers aussi lourds comme celui du projet éducation, de SOCOVA… sont mort-nés ? Il est bien clair qu’on avait besoin d’un bouc-émissaire. On l’a trouvé. L’Etat a sacrifié Rifki pour se faire un bon bilan. Et la peau de cette autorité religieuse est prise pour une couverture des voleurs de luxe, les voleurs de hautes gammes, qui ont vidé les caisses de l’Etat, et qui sont libres avec leurs bagnoles, gamme 4X4 dans les rues de Moroni en essayant par plusieurs moyens de malice de désenvaser la population affamée et désespérée... Certains de ces gangs sont hautement placés dans le régime actuel, d’autres créent de Fondations, des ONG, et d’autres prêchent dans les mosquées de vendredi… pour laver leurs linges sales. Mais la tache d’un vol, c’est un apanage car le voleur n’a de père que de la merde.
Et quand les voleurs seront punis ?
Le lendemain de la liberté provisoire de l’ancien directeur général de la SNPSF, de l’ancien ministre de finances de Ngazidja… tous inculpés dans une affaire de vol, mais vraiment de vol de haute gamme, de la canitie de Doudou Taynamor trafiquant l’électricité de la Mamwa estimé à 94 millions de francs. La condamnation de Rifki sert de prétexte, selon laquelle la machine juridique fonctionne super bien, pourtant asphyxiée par l’Etat. En tout cas le monde sait que ces libertés provisoires ne sont que définitives car aucun retour en prison n’a jamais lieu.
Par ailleurs, personne n’est à l’encontre si on punit la corruption. Mais la corruption est une maladie et les détournements des fons sont une tumeur sans pareille qui paralyse le pays.
Mais au juste, pourquoi uniquement que la vente de l’alcool qui reste à la une comme effort du gouvernement dont les difficultés à surmonter sont en afflue ? Et les viols, et la pédophilie, et les détournements de fonds, et l’immigration dangereuse dont des ventes clandestines da la citoyenneté de notre pays, orchestrée par des hauts de l’Etat… connaitront la justice comme la corruption, même si ce n’est qu’un piège, la connaît ?
Enfin, la commission de lutte contre la corruption a certainement commencé de rouler fragmentairement. Rappelons très bien que pas plus longtemps qu’un mois, une femme d’un haut gradé de l’AND a dédouané illégalement à l’aide des militaires, ses colis à la douane de Moroni… premier délit dont corruption qui aurait été punie et que la commission de lutte cotre la corruption n’a pas agi. Alors cette commission qui roule comme la justice comorienne ; deux poids et deux mesures, risque de tourner court.
SAID YASSINE Said Ahmed
( COMORESplus )