On ne compte plus les naufrages de kwassa-kwassa, ces navires de fortune qui opèrent la liaison entre l’île d’Anjouan et Mayotte. Avant-hier encore, ce sont 7 personnes qui ont péri dans les eaux qui séparent les deux terres.

Une fois de plus, rien n’a été mis en œuvre pour prévenir cette tragédie, alors que seulement 70 km de mer s’étendent entre les îles. Ce nouveau drame pose une fois encore la responsabilité de la France.

La France à l’origine du drame.

Il faut rappeler que la présence française à Mayotte est contraire au droit international, l’ONU ayant confirmé à plusieurs reprises l’illégalité de la séparation de Mayotte de l’Union des Comores. De plus, les autorités françaises ont créé elle-même la situation actuelle, en imposant en 1995 un visa – dit "visa Balladur"- aux ressortissants comoriens désireux de se rendre à Mayotte, contraignant ces derniers à recourir aux services de "passeurs" pour rendre visite à leurs familles, ou à se livrer aux activités d’échanges traditionnellement très forts entre les îles.

La France a donc l’obligation minimale de veiller à ce que les contradictions qu’elle a créé par ses agissements cessent d’être à l’origine du véritable massacre qui se déroule chaque année sous les yeux des autorités républicaines en place à Mayotte. Or, ce sont chaque année des centaines de personnes qui succombent dans le bras de mer de la honte… Sans que des moyens humains ne soient investis pour apporter une solution au problème.

 

Geoffroy Géraud

Source : TEMOIGNAGES.RE

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