255537 422145534511764 442144924 nMaintenant que les communes sont implantées contre vent et marée, les Comores attendent avec impatience les rôles et les compétences de ces pouvoirs dans la vie locale et surtout les retombées financières que celles-là peuvent engendrer. Les Comores est un pays capable de surprendre par la diversité de ses lieux, l’hospitalité de sa population, l’incroyable beauté de son paysage et sa richesse culturelle. C’est un trésor caché qui mérite d’être mis en lumière pour le bien des iliens. Ce trésor peut être, le moteur d’un tourisme responsable et d’une économie durable. Tous les pays se lancent dans une course au développement du tourisme, une richesse notable. Malgré le potentiel et la stabilité du pays, les Comores peinent à développer ce secteur dont le devenir économique passera sans doute par là.

Nous connaissons le tourisme dans nos îles à travers les hôtels au bord de la mer, sur les plages et dans les villes principales. Ce tourisme de « paquebots » et de cantonnement dans les hôtels, nécessite le développement conséquent des infrastructures. Ce dernier, sans doute indispensable, ne gênera pas un dynamisme harmonieux à la création d’une économie locale durable. Nous constatons ces dernières années une évolution du tourisme dans le monde. Et ce département, c’est-à-dire le touriste commence à s’intéresser d’avantage de l’arrière pays. Il va à la découverte de la curiosité locale, de la population et ses activités au quotidien. Cette forme de tourisme est une source non négligeable au développement d’une économie durable car elle impliquerait d’avantage l’ilien dans son coin.

« Il est grand temps de changer le fusil d’épaule » 

Nous attendions toujours l’État pour nous faire rêver ou plutôt nous faire pleurer sur le domaine touristique. Nous n’oublierons jamais la mise à mort de l’hôtel Galawa par exemple. Il est grand temps de changer le fusil d’épaule et penser à l’avenir de cette population en manque de perspective et d’espoir. La mise en place des communes doit être un atout pour promouvoir un tourisme vert et durable. Les délégations spéciales fraichement nommées par le gouverneur, doivent être les pilotes pour promouvoir un écotourisme durable dans leurs communes en s’appuyant sur leurs populations affables et accueillantes, ses activités culturelles. Pour que ca soit efficace, le projet d’un tourisme durable doit être mis en place par les communes avec un appui bien évident de l’État pour un rôle de veille au règles fixées par la loi.

En attendant de connaître les compétences des ces délégations, les « Midji ndzé » doivent comprendre qu’ils ne doivent pas attendre uniquement les subventions de l’État ou du gouvernement, mais ils doivent commencer à travailler sur leur destiné. La forêt, la mer, la plaine etc… sont toujours sources de revenu. En mettant en place les structures nécessaires pour un tourisme vert et de proximité, d’autres activités génératrices de revenu suivront. La mise en place d’un système d’éco-village de vacance « écologie » dans communes inciteraient une autre catégorie de touriste à poser ses valises sur nos îles. Il s’agit là du tourisme de l’arrière pays. Maintenant que les Comores disposent d’une compagnie maritime pouvant faciliter les navettes inter-îles, la proximité doit être si grande donc, il faut des rapprochement de la population comorienne.

La solidarité des communes 

Enfin, les communes doivent rester créatives et surtout solidaires entre elles. Le tourisme par exemple, dans sa version durable doit valoriser d’autres modes de relation en créant autour d’elle une synergie qui associe à la fois les communes, les acteurs du « touristique » et le pouvoir public. Les communes ne doivent pas attendre que les projets viennent d’en haut, elles doivent être capables de jouer leurs rôles pour développer leurs milieux. Rester sans dynamisme local de développement, sera une erreur, car ces politiques d’en haut ne favoriseraient guère l’émancipation du « mdji ndzé ». Combien de projets décentralisés sont tombés à l’eau ? Le port de Chindini, la destruction de Galawa… sont les exemples d’une décentralisation politique et non pas économique. Ayez les yeux éveillés et surtout le flaire d’investir durablement.

Abdou Radjab

COMORESplus

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