Aux Comores, les chaînes de télévision contribuent à l'égarement de la jeunesse.
01 avr. 2010
Depuis il y a une décennie et demi, les Comores s'alignent avec les différents pays du monde dans le domaine médiatique avec la télévision. Depuis lors, plusieurs villes et villages disposent de leurs moyens de communication, soit radio, soit télévision... Mais malheureusement, ces moyens ne servent à rien. La presse écrite était déjà là. Au lieu d'être des outils d'apprentissages, d'éducation, de formation... ils sont des outils de déformer et de faire fuir quelques éléments des valeurs traditionnelles de nos Comores. Il y a entre huit et dix ans, des émissions dominent les chaines de télévisions comoriennes, en tout cas des chaines locales; ciel mon Mardi, quelques années Marie-marie, ensuite Marina et enfin maintenant c'est El-diabolo qui fait surface sans rien d'importance. Comment donc un pays comme les Comores peut sortir dans l'ombre noire avec des émissions qui n'apportent rien aux destinés ? Il n' y a même pas dix ans la chaine de télévision nationale est implantée, elle suit encore la cadence de ses sœurs, dont le non service.
Une jeunesse sans avenir
Il y a ensuite la pagaille semée par la naissance d'un nouveau vent; les Dj, très convoités par les enfants à bas âge... se voyant abandonner l'école soit coranique soit française pour seul but d'être Dj, à l'imitation de Djobane Dja, de Berthon, de Père Levis et d'autres. Quand on fait une tournée de la situation comorienne d'aujourd'hui, on voit un avenir qui est menacé notamment qui laisse ses empruntes à la Capitale Moroni. Le climat de cette capitale fait peur. Mais le plus étonnant est que aucun des responsables ni politique, ni religieux ni notoire... n'est soucieux de cette situation de dégradation de la société. On peut prendre témoin de cette situation; les rues de Moroni, les trottoirs, sur lesquels des écrans de télévision et des lecteurs ne faisant qu'émettre des détentes musicales empoisonnant la jeunesse.
Moroni a perdu sa vraie image
Moroni n'est plus une fierté de ceux qui y demeurent. Tous les coins sont détruits. A l'époque, les quartiers Mdjivurize, Asgaraly, Mboueni et d'autres endroits furent des quartiers résidentiels pour les élèves et lycéens venant de différents milieux et qui résidaient à Moroni. Néanmoins, à l'heure actuelle, ces endroits deviennent des ghettos terrifiants qui font peur aux passants. Oui, les gangs, les intoxications, les dileurs, les voleurs de toutes formes... s y voient entasser, du matin au soir et du soir au matin, en tout cas vingt et quatre heures sur vingt et quatre. Et ça , la télévision nationale n'en parle. Alors il faut que l'Etat et les religieux agissent avant qu'il ne soit trop tard.
Amina S. Nassur
Mdjivourize- Moroni