LE COMMANDANT IKILILOU DHOININE DANS SON VAISSEAU TROUE PAR SON EQUIPAGE
22 août 2013
Les musulmans sont interdits de manger de cadavre, à quelques exceptions près comme le poisson et le criquet. La même religion a interdit aussi le mensonge. Peut-on dire que les Comoriens ont "halalisé" le mensonge politique ? Drôlement sacrée, la compromission de la mouvance ! Pourquoi continuer à mentir ? Mais bon sang, pourquoi ? De 1996 à 1999, le feu président Taki a été prisonnier à l'insu de son plein gré par son propre pouvoir, ses propres conseillers, ses amis et surtout les wazees, les Ehein, Ehein du premier plan. Il s'est fait enfermer dans son tour de "mtsambu" vu que d'ivoire, il n'y en appoint dans nos contrées. Donc aucune connaissance de ce qui se passait en dehors de sa forteresse dorée de Beit-salam. Et pourtant, il disposait bien d'agents du service des renseignements, parait-il. Les mensonges sous le régime de Mohamed Taki, ont fait que ce dernier fut dépassé par les évènements, donc perte totale de la maitrise, et le chaos en invité permanent: démantèlement des sociétés d’Etat, désordres publics, absence de feuille de route, non respect du programme des institutions internationales etc.
Drôle de majorité
Voilà, onze ans après, le président Ikililou Dhoinie subit le même triste sort que le Raïs, feu Mohamed taki Abdoulkarim. Lisant dans le journal La Gazette des Comores, j’ai découvert une colline de mensonges couvrant Beit-salam comme les nuages de « Asihazi ». Dans ce journal est marqué, le Mercredi 13 Août 2013, le MMP (Mouvement pour la majorité présidentielle), s’est réuni au palais du peuple de Hamramba. Que dire de ce mouvement ? Dans un cercle pareil, des noms des partis politiques doivent être cités. Simple, comme les partis dissidents d’il y a quelques temps ont été cités. A force de vouloir rassurer le chef de l’Etat que tout va bien, son entourage risque d’enterrer un combat digne de ce nom. Le MPT (Mouvement populaire des travailleurs) demeure l'unique parti évoqué dans cette mouvance ! On constate aisément avec le sourire au coin des lèvres le coté Cocasse, limite moqueur si ce n'est dédain de la situation. Où sont les partis Shuma, CADIM, Pec, FNJ, Pari, Panaco… ?
Et c'est ainsi que le régime de Iki vacille.
Ayant une vue globale, panoramique du climat politique du pays, trois courants composent la majorité présidentielle : le réseau d'amis, quelques grains disséminés de la CRC en attendant son entrée en masse dans ce régime ainsi que "l'amicale de l’hypocrisie". Grande absence, des forces politiques dignes de ce nom. Le vice-président de l’Assemblée Djaé Ahamada ne peut pas continuer à prêcher dans des églises vides. Quand un régime repose sur des trahisons, tout se dévoile même si les révélations deviennent sournoises. Et c'est ainsi que le régime de Iki vacille. Le président Dhoinie doit savoir que promettre, c’est rien. Mais chose promise, chose due, et chose due, chose « dure ». Si certains mouvements politiques de grande envergure ont choisi de quitter la mouvance présidentielle, ce n’est pas pour rien. Alors le vice-président de l’Assemblée nationale, Djaé Ahamada, ne peut pas prétendre que tout va mieux. Or rien ne va. L’heure de vérité n'a-t-elle pas sonné ? Comment donc on peut sauver le commandant Iki en plein tempête ? Dhoinine connu avec sa docilité, sa complaisance… et qui depuis le début de son mandat, est mis en caverne par ceux qui fument l’herbe de Beit-salam. Oui une herbe qui se fume toujours et tous les coups sont permis. En vérité, le chef de l’Etat est abandonné, notamment par les siens et livré à lui-même. Au moment où sa mitoyenneté sait qu’il ne se représentera plus en 2016, elle détruit le vaisseau pour s’offrir des beaux pavés, jusqu’à l’autre rive, donc 2016. Oui à chacun son panier. Et Iki, n’a pas droit à une dose de vérité… « Mr le président tout va bien, la mouvance est là »… et pourtant sans parti…
Un chef d’Etat dans un entourage mal intentionné
Ah, Cela me rappelle les trois jours de crise qui avait engorgé le régime Taki : journées ville morte, manifestations... De cette atmosphère archi tendue, le Raïs feu Taki, n’était pas au courant. Car ses conseillers, soit ils ne lui disaient rien, soit ils lui disaient que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Pourtant, même certains membres de son cabinet, notamment feu, Moilim Djoussouf ne pouvaient pas se rendre au travail, pour cause de routes barricadées. Un clou enfoncé dans le bilan du feu Raïs. Alors, dire à Iki que la mouvance est là, il n’y a pas des dissidents, c’est du crime politique et de la cyanure dans le mandat d’Ikililou déjà à l’agonie. C’est vrai le pouvoir est maintenu, mais une minorité, comme une minorité peut détenir le pouvoir. Iki se voit critiquer un peu partout, ne peut se contenter des dires de Djaé et de Mlipva dont le parti MPT ne dépasse pas les membres d’une famille. Sinon, tout le monde a compris que le terrain se prépare pour l’échec de la nouvelle équipe afin que la CRC puisse s'ériger en recours salvateur indiscutable comme ça le messie se sentira à l’abri pour 2016.
Enfin, quand le Roi Sambi 1er a parlé d’une rupture, ça me rappelle celui qui ne mange pas de la viande de vache mais qui raffole savourer quand même des tripes. Est-ce que les comoriens méritent ces mensonges en paquet ? Lorsqu'on constate amèrement que pour le pouvoir exécutif et le législatif, la rupture n’est pas prête d'être consommée, comment peut-on réclamer une rupture alors que le bras droit de Sambi, Bourhane Hamidou est à la tête du perchoir ? L'ancien ministre de l’économie, Abou Oubeid, l’un des enfants chéris du régime Sambi s'occupe des dossiers lourds du moment de Beit-salam ? Ensuite, le directeur de TIC de « Kohoro sans télécom »Ibrahim Abdourazak Razida, pour ne citer qu’eux.
SAID YASSINE Said Ahmed
COMORESplus