Le patron de “Super A”, un grand magasin de vente de matériaux de construction à Moroni, est dans le collimateur du parquet de Moroni. Le commerçant est à sa deuxième garde à vue le 17 août pour “dénonciation calomnieuse“. Le patron Mondjié, qui est poursuivi également pour “détournement de deniers publics et complicité“, a déjà fait les frais d’une première garde à vue “pour les besoins de l’enquête“ ouverte contre lui. Le procureur Mahamoud Soilihi a fait savoir que suite à un rapport qui est parvenu au parquet, il a ouvert une enquête “pour détournement de fonds publics et complicité. Sur les termes de ce rapport, nous avons entendu, en premier lieu, le patron de ce magasin au sujet de cette affaire de détournement de fonds publics porté sur la personne de Moindjié“. Selon des informations détenues par le procureur de la République, Moindjié aurait distribué gratuitement à des tiers de centaines de tonnes de ciment. “Face à cette situation, nous avons démarré cette enquête contre lui, ce qui lui a valu la scellé temporaire de son magasin”. Dans ses investigations, la justice cherche à comprendre comment le propriétaire de “Super A”, parvenait à renouveler ses stocks “alors qu’il ne vendait pas ses cargaisons“.

 

Selon le procureur, le ciment était distribué gratuitement. “Les gens présentaient des bons délivrés depuis la douane pour se voir livrer du ciment depuis son magasin. Serait-ce l’argent de l’Etat qui est utilisé à des fins politiques ou personnelles“, se demande le procureur Soilihi. La mesure de fermer le magasin du commerçant a été prise “dans le but de protéger des pièces à conviction qui peuvent s’y trouver“, selon toujours le procureur. Il semble que c’est à la suite d’une déclaration à la presse aussitôt sortie de sa première garde à vue que le patron de Super A s’est attiré encore une fois les foudres de la justice. Au cours de son entrevue avec la presse, le commerçant aurait porté des accusations jugées calomnieuses et des propos qualifiés d’injurieux à l’encontre du ministre des Relations extérieures qu’il a accusé de “vendre“ des visas d’entrée en France. Ce dernier a porté plainte et une enquête est ouverte d’où cette seconde procédure judiciaire. “Sur cette seconde affaire, le patron de Super A doit nous fournir les preuves des accusations portées à l’encontre de Fahami Saïd Ibrahim car on doit faire la lumière et savoir si c’et vrai ou faux”, a conclue le procureur de la

République.

Mariata Moussa

Source : Al-watwan

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