IMAG0054Depuis la disparition de l'art politique aux Comores, en 1990, à chaque lever du soleil, les comoriens assistent à des scènes sans qualification. Du temps du régime Sambi, Mohamed Daoud, alias Kiki faisait la pluie et le beau temps. Et après son remplacement par Ibrahim Mohamed Soulé, les choses ont pris une autre forme. Le parti ORANGE des douanologues a été sorti de l’œuf. Ira, ira pas ? La rupture entre ce fameux Kiki et son ancien mentor, Ahmed Abdallah Sambi, se dessinait. Tous se justifiaient lors des présidentielles du 2010. Le parti ORANGE, dont Kiki est l'un des fondateurs, a présenté son candidat, Elarif Oukacha aux primaires des présidentielles de Mwali et Mouigni baraka Said Soilihi au gouvernorat de Ngazidja.

 

Un petit recul, lors des élections législatives de 2009, certains députés ont été élus sous la couleur ORANGE. Et même d'autres avec l'étiquette de l'UNDC sous couvert ORANGE parmi lesquels Mamadou, Djaé Ahamada Chanfi et tant d'autres. Une vague qui a mis le BAOBAB de Sambi en inclinaison. Mais comme les alliances de circonstance ne finissent que par des trahisons... le navire ORANGE ne cesse de tanguer et se dirige vers l'iceberg qui a fait chanvrier le TITANIC. Et dans l’obscurité les rescapés élisaient domicile. C'est tout comme le RDR, la CRC... C'est ainsi que la population comorienne a été bien dupée par les opportunistes politiques. Il a fallu la maladresse politique de Sambi qui fait de lui un homme de médias, maladresse qui fait peur au régime en place... pour qu'on comprenne que tous les moyens sont bons aux Comores. Des anciens amis devenus ennemis il n’y a pas longtemps, se recherchent pour des barrages vers un 2016 qui s’annonce menaçant dans tous les côtés. 

 

Une dette d'honneur ou la peur du diable ?

 

Le quatrième sommet EU-Afrique, se tient à Bruxelles ces 2 et 3 avril 2014 et va réunir les chefs d'Etat et des gouvernements de l'Afrique et de l'Europe. participeront à ce sommet, les responsables des institutions des deux continents. De même, les Comores répondent à ce rendez-vous. A la demande du VP en charge de finances Mr Mamadou et du chef de l'Etat comorien Ikililou Dhonine, Mohamed Daoud alias Kiki, devrait participer à ce sommet. On peut parler d'une dette d'honneur pour l'un et dette de je ne sais quoi pour l'autre ? Oui, Mamadou doit beaucoup à Kiki. Même s'il a raté la présidence de l'assemblée nationale comorienne contre Bourhane Hamidou, ce VP ne serait pas élu député sans les fonds du jeune loup de l'UNDC, Mohamed Daoud alias Kiki. Avec le désordre politique qui frappe le pays actuellement, il s’avérait que Kiki a une assise politique non négligeable dans le chef lieu de Hamahamet, Mbeni. Quelques têtes qui pourraient sans doute mettre en difficulté, Mamadou dans son fief du royaume d'Inyehele.

 

Donc, comme disent les comoriens « Mledjeya na ngwe ka koza ». Commençant depuis la nomination du ministre de l’intérieur du gouvernement Iki II, un lieutenant du clan Kiki... passant par quelques faveurs à des attributions des marchés de l'Etat à des amis de ce même Kiki, et voilà, le sommet de l'honneur. Et, là, lorsque les gouverneurs se trouvent dans une voie de solidarité, lorsque Rais Sambi est l'ombre de Anissi Chamsidine, lorsque Fouad Mohadji, enfant chéri de Sambi est l'ennemi juré du VP Mamadou... on va assister à la seconde bipolarité politique du pays après 1947-1972 ou encore, une troisième voie comme celle de Mranda, avec la troisième voie des indécis politiques... ? Grave comme climat. Nous sommes nombreux à être au courant que Mouigni Baraka Said Soilihi, Djaé Ahamada... sont des couvés de l'UNDC parti usurpé par Karim Taki, Mamadou, Kamar Ezaman, Mohamed Abdou Soimadou... ne sachant pas les tenants et les aboutissant de cette formation. UNDC qui restait comme DIA ancien Bedja de Ntsaoueni. Ou couveuse des expectants.

 

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

Retour à l'accueil