LE REMANIEMENT C’EST MAINTENANT !
08 juil. 2013 Incontestablement, c'est le moment ou jamais pour qu’Ikililou Dhoinine impulse un nouveau souffle à sa présidence. La fenêtre de tir est ouverte. Tous les clignotants sont au vert. Le gouvernement Ikililou 2, c’est maintenant ! En effet, aujourd'hui plus que jamais, Ikililou dispose de toutes les cartes en main. A lui l’opportunité de s’affranchir de la tutelle pesante et pressante de son mentor; Sambi. Par la même occasion, il peut réaliser un coup double; se soustraire de l’influence peu amicale, équivoque et aux arrières pensées politiques manifestes des lieutenants du Colonel. Marquer son indépendance vis-à-vis des ex-locataires de Beit-Salam, et affirmer son leadership deviennent salutaire et nécessaires pour la suite de la mandature.
Pour ce faire, effectuer un toilettage profond, un bon coup de balai au sein des cabinets à la présidence, privilégiant probité, compétences et dévouement entre autre, au détriment de noms ronflants parce qu’originaires de… représente le premier acte d’émancipation, avant de s’attaquer au vrai chantier: Constituer une nouvelle équipe gouvernementale, respectable et respectée, dévouée et compétente, capable de porter un vrai projet de société. Et ainsi en finir avec le discrédit, jette sur la majorité des autorités du pays, suite au climat délétère pitoyable lie aux affaires, d'une part et les différentes manœuvres de déstabilisation du régime de l’autre.
Somnolence ou vigilance ?
Comment rester de marbre, lorsqu'on constate amèrement que, chaque jour qui passe apporte son lot de révélations aussi révoltantes et scandaleuses que révélatrices de la déliquescence et de la corruption généralisée autant du système que des hommes qui desservent le pays ? Face aux rumeurs, aux multiples tentatives de déstabilisation, aux règlements de compte ou "opération mains propres", bref. Face aux déballages quasi quotidiens des affaires: des cas d’escroquerie en bande organisée (affaire Nono), corruption active (affaire Ikram), détournements de biens publics (Hydrocarbure, Comores Telecom, citoyenneté économique, SNPSF, El-maarouf etc...) des affaires avérées, présumées ou simplement fictives, jetant l’opprobre et la suspicion sur les institutions et l’ensemble de la classe politique une réaction politique très forte est plus que vitale. Surtout au lendemain de la commémoration du 38 ème anniversaire de l’indépendance inachevée du pays, à quelques semaines après le guet apens présidentiel à Paris. D'autant que des noms de plusieurs dignitaires sont livrés en pâture: cela va des directeurs des sociétés publiques, aux parlementaires, sans épargner des ministres et ex, des vice-présidents et pire encore des anciens présidents.
L’ampleur du fléau avec des accusations telles qu'ailleurs, sous des cieux où la démocratie fonctionne même à minima, des enquêtes parlementaires auraient été diligentées parallèlement à des poursuites judiciaires. En espérant y arriver un jour prochain inchallah, pendant que les deux anciens présidents fourbissent les armes et se livrent bataille mano à mano pour un hypothétique retour aux affaires, et que le peuple, courtise par les chantres du pouvoir de la rue (rilemewa), s'interroge sur un lendemain plus qu'incertain, vu qu'il a déjà du mal à joindre les deux bouts au quotidien, entre résignation et soumission, il doit y avoir ouverture vers une nouvelle perspective: l'affirmation d'une politique volontariste assumée par un président enfin décomplexé et déterminé à défendre les intérêts de la nation.
Idjabou Bakari
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