hospit.jpgSelon le ministre, “les examens d’analyse des dix-sept prélèvements de sang acheminés, il y a près d’une semaine à l’Institut pasteur de Madagascar, parlent de six cas confirmés positifs pour la dengue, de neuf négatifs et deux dont les analyses ne permettent pas encore de dire de quoi il s’agit exactement”.


Les autorités sanitaires comoriennes ont communiqué les résultats des analyses qui confirment l’existence de cas de fièvre de la dengue dans le pays. C’est le ministre de la santé, Hodhoaer Inzouddine, en personne, qui est venu annoncer aux journalistes la nouvelle lors d’un point de presse, tenu à la salle de conférence du ministère de la santé. Selon le ministre, “les examens d’analyse des dix-sept prélèvements de sang, acheminés il y a près d’une semaine à l’Institut pasteur de Madagascar, parlent de six cas confirmés positifs pour la dengue, de neuf négatifs et deux dont les analyses ne permettent pas encore de dire de quoi il s’agit exactement”. Il était accompagné du représentant résident de l’Oms à Moroni, du directeur national de la santé, celui de la lutte contre la maladie, ainsi que de la directrice de la promotion de la santé. Les autorités sanitaires présentes à cette conférence ont unanimement insisté sur la nécessité de se protéger contre les moustiques “en utilisant les moustiquaires imprégnés”.


Pour ce qui est du traitement à suivre, les autorités sanitaires préviennent le danger à tout recours à l’automédication. “Il vaut mieux se rendre dans le poste de santé le plus proche dès l’apparition des premiers signes de fatigues et de montée de fièvre. C’est le médecin qui posera le diagnostic et le traitement à suivre”, ont-elles vivement recommandé. Selon le docteur Yao Kassankogno, le représentant de l’Oms à Moroni, il s’agit de “traiter les signes cliniques apparus chez le malade. Faire baisser la température si ce dernier a de la fièvre, atténuer la douleur ou la fatigue qui sont aussi des signes qui peuvent être présents chez le malade, voir même traiter tous ces symptômes le cas échéan chez le même malade”.


Donc la prise en charge se fera à partir des traitements symptomatiques, dès lors qu’il n’y a pour l’instant ni traitement préventif (vaccin) ni traitement curatif de la maladie. Pour pouvoir mener une riposte à la hauteur du mal, les autorités sanitaires ont indiqué, lors du point de presse, qu’elles sont entrain de “passer en rétrospective les données pour pouvoir donner un premier bilan de la maladie”. Dans la même optique, une réunion a rassemblé, hier, au siège de la Direction nationale de la santé à Moroni, le comité national de coordination chargé du dossier et un expert de la Coi arrivé à Moroni depuis dimanche dernier. Ce n’est pas la première fois que les Comores vont devoir se battre contre le virus de la dengue. Les précédentes épidémies de dengue aux Comores sont survenues en 1948, 1984 et, plus récemment, en 1993. Contrairement à ce que beaucoup ont cru, c’est le virus du chikungunya et non de la dengue qui avait frappé les Comores en 2005, selon le rapport rendu à cet effet.


Kamardine Soulé


Source: Al-watwan

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