IMAG0071Au lendemain de la nomination de Moahmed Bacar Dossar, ancien directeur du cabinet chargé de la défense du Raïs Sambi et ancien ministre de finances… au poste de secrétaire général de l’assemblée nationale des Comores, l’ancien directeur de la sureté nationale, son cousin Abdou Achiraf Ali Bacar, accroupit sur les galets de Dawedju. Oui,  les resquilles d’Abou Achiraf dans son poste… n’étaient un secret pour personne. Mais comment cette situation suit son train ? D’abord, sous Sambi, la société SEMLEX S.A qui, en peu de temps, s’est fait fortune par la sueur du peuple comorien, a été élue sans appel d’offre, pour la fabrication des passeports biométriques, les manœuvres à la Mamwe… Et cela n’était pas du hasard. Car ce fleuve n’irriguait que Sambi et ses alléchés qui n’étaient qu’un petit poigné. Au moment où les Comores, l’un des pays les plus pauvres du monde se procuraient de la fabrication des passeports biométriques, des explications ont été demandées mais « silence, on récolte » telle a été la réponse sans mots de Sambi et ses affriolés.

Parler de rupture du sambisme avec le dhoininisme… c’est renier la fin du monde. Qui est plus Sambiste que Mohamed Bacar Dossar, ancien ministre de finances, ancien dircab de Sambi et avec qui ce dernier faisait la pluie et le beau temps ? Et les récompenses destinées aux gens de l’ombre. Que peut-on dire du chèque BIC d'une valeur de 35 000 000 fc, soit 71 286 € libellé au nom de ce même Dossar, chèque émis par la société SEMLEX S.A, Dieu des passeports biométriques et de la Mamwe de Mlanao Alphonse ? Le plus ironique et méprisant pour le peuple, c’est la nomination, en guise de récompense, de Mohamed Bacar Dossar au poste du secrétaire général de l’Assemblée nationale des Comores, institution dans laquelle les lois se font. Espérons donc que l’opération Abou Achiraf, ne laisse pas des miettes sur la natte, même si « tsaona tsa ykiya ».

Enfin, pourquoi le système… reste toujours verrouillé en faveur de certains individus et en défaveur de la nation ? Avec le nouveau miroir posé dans l’enceinte du tribunal de Moroni, tout le monde attend l’impartialité, la transparence… qui seront illustrées… par les auditions, les interpellations, les inculpations… des malfrats. Mais est-ce que la désolation véhiculée par le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine et aspirée par la population connaitra une fin ? Est-ce que ce nouveau climat va continuer de faire tomber les gros baobabs… ou va-t-il favoriser l’évaporation de la situation, comme s’est évaporée l’histoire des 11 milliards que Sambi a prétendus laisser dans les caisses de l’Etat suivie des démenties formelles de Mamadou ? Histoire sans suite.

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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