«Des mercenaires étrangers », dont un proche de l'ancien aventurier Bob Denard, font partie de la « quinzaine de personnes » arrêtées aux Comores après la tentative de coup  d'État samedi dernier, a annoncé un responsable du parti au pouvoir. Selon Mohamed Halifa, secrétaire général du parti majoritaire UPDC, il s'agit de «Patrick Klein, un ancien de Bob Denard », célèbre mercenaire français auteur d'un coup d'État aux Comores en 1995, aujourd'hui décédé. Une source proche de la présidence a confirmé que Patrick Klein serait, « de façon précise », le financier du complot. Un conseiller du chef de l'État qui a requis l'anonymat a confié à l'AFP que « Patrick Klein a téléphoné plusieurs fois au chef des mercenaires, ignorant que son portable avait été saisi (...), sa photo sur le téléphone a permis facilement de l'identifier », a-t-il dit. Appelé alors sous-lieutenant Chambert, Patrick Klein a servi aux Comores entre 1985 et 1987 au sein de la tristement célèbre garde présidentielle du président Ahmed Abdallah Abdéré­mane, lequel fut assassiné en décembre 1989 par cette même garde dirigée par Bob Denard.


Indésirable

Né en 1957 à Nice (sud de la France), Patrick Klein, ancien parachutiste,décrit comme proche de milieux d'extrême-droite, aurait fait équipe avec un autre Français, Max Veillard. Celui-ci a été abattu en octobre 1990 sur l'île d'Anjouan alors qu'il cherchait à quitter les Comores après avoir tenté d'éliminer le président de l'époque, Said Mohamed Djohar, au profit de l'opposant comorien Mohamed Taki Abdoulkarim --qui accusait le président Djohar d'avoir usurpé sa victoire. Un pacte de réconciliation nationale entre  MM. Djohar et Taki avait abouti en février 1992 à la nomination de ce dernier à un poste de responsabilité gouvernementale. À l'insu du chef de l'État, M. Taki a ensuite nommé Patrick Klein « conseiller spécial aux investissements internationaux ». Une nomination qui lui vaudra d'être expulsé du gouvernement, car le Français figurait sur une liste de personnes indésirables pour leurs activités mercenaires aux Comores.

Source : AFP

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