IMAG0054A Mdé, lors de la cérémonie d’investiture du Maire de Bambao ya Hari, le 22 avril 2013, l’ex-ministre de l’intérieur chargé de l’information, Ahamada Abdallah confirmait la thèse d’une tentative de déstabilisation ourdie par des éléments nationaux et étrangers, plus précisément des militaires africains. Le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine, quant à lui, après un long silence et après être rentré d’un voyage à l’étranger, avait à son tour, tenu un discours ambiguë dont le contenu ne marquait pas de différence. Certes, un rejet de cette manière de prise de pouvoir, tout en restant dans la confirmation de tentative de coup d’Etat, de déstabilisation, d’assassinat… par un groupe d’hommes. La soi-disant opposition quant à elle, s’est tardivement exprimée de même pour condamner « ce fruit de la ruse ». Et depuis sept mois, la situation est toujours stationnaire. Un dossier plein de mystères. Les auteurs présumés sont mis en taule. Dans ce gouffre, ils souffrent. Et dehors, les autorités banalisent la situation. Aucune voix leur ne se lève.

Coup d’Etat ou coup de ruse ?

Mais le silence, la naïveté et la peur de la population comorienne face à des situations pareilles, favorisent l’abus de pouvoir, la dictature en douceur. Ils favorisent aussi la ruse des assoiffés de pouvoir pour qu’ils s y accrochent pendant longtemps ainsi que le génocide intellectuel. Sept mois se sont écoulés depuis que Toyb Maarouf, Mahmoud Ahmed Abdallah, Ahmada Satoulou, Amdjad Ahmada Djaé, Ousseine Maoulida, Zarouki, Ibrahim Ali dit Babatay… et les deux supposés mercenaires africains sont incarcérés à cause d’une tentative dont on ignore la nature. A qui la responsabilité et auprès de qui peut-on s’adresser ? L’ancien ministre de la justice, Aliane Ahmed de qui la justice comorienne était sous tutelle, au moment du fait, l’ex-ministre de l’intérieur Ahmada Abdallah confirmant à lèvres ouvertes l’acte… ne doivent pas baigner dans l’opulence ni bénéficier des vacances avec les 3G dans les voitures gamme 4X4. Et que dit le juge chargé de cette affaire si enquêtes ont eu lieu ? Et pourquoi ça traine alors que la confirmation de la thèse d’un coup d’Etat par certaines hautes autorités, notamment le chef de l’Etat lui-même, son ancien ministre de l’intérieur… pourraient suffire comme éléments ?

Dispositions d’armes de guerre chez Toyb Maarouf, et la présence de deux mercenaires africains. Quoi de fiables comme preuves que ces éléments ?

Les mots du parquet

Le procureur de la République sortant pourrait connaitre quelque chose sur cette situation ? La nouvelle procureure de la république dont le sérieux et la rigueur sont indubitables, pourrait culbuter les choses afin que l’affaire prenne le chemin de vérité ? Le silence du parquet, peut-être traduit par les accusations de l’ex-procureur de la République Ahamed Ousseine, à destination de son collègue Soilihi Mhamoud, alias Sako, procureur général ou ce parquet ne dispose pas des outils pour faire marcher l’affaire ? Et l’autonomie rendue à cette justice, par le chef de l’Etat Ikililou Dhoinine, n’a pas de rôle dans ce dossier ? Si ces questions tombent abondamment, c’est parce que omrema nguona marema mbuda hayzo nari lenge lenge ritsahe legagayo. Pour finir, lors de sa conférence de presse à Paris, il y a quelques semaines Me Baco avocat de certains détenus a dit :«…le directeur du cabinet chargé de la défense Hamada Madi Boléro a dit que pour qu’il aie un procès sur cette affaire, il faut attendre si longtemps… » Et si cela s’avère vrai, pour quelle raison le directeur du cabinet à la présidence chargé de la défense tient ces propos ? Et pourquoi lui mais non le ministre de la justice ou de l’intérieur ? Pourquoi que seul le directeur du cabinet sachant la durée… ? Est-il bien informé ou est-il parmi les informateurs ? Et la soi-disant opposition comorienne, qui n’agit qu'en période des élections, pourrait un jour rompre son silence ou comme elle laisse passer la loi sur le renouvellement de la citoyenneté de la honte, pour leurs prochaines fortunes, elle se tait pour ne pas troubler ceux qui sont à la fois du régime et de l’opposition ?

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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