La colère qui touche les Comoriens en général et les Mohéliens en particulier, ne doit pas faire oublier l’essentiel. Les Comores sont avant tout, un pays libre  et membre des Nations Unies. Le fait que sous la colère certains individus hissent des drapeaux étrangers causent un grand tort à notre dignité et à la cause que nous défendons.

Inutile de vous rappeler que l’on ne peut pas à la fois solliciter la magistrature suprême d’un pays et solliciter par la même occasion une recolonisation. Cet amalgame, a été utilisé jadis par les séparatistes Anjouanais, puis Mohéliens ; Or, plus de dix années après, les conséquences néfastes se font encore sentir.

Pour votre connaissance, si SAMBI s’attèle aujourd’hui au pouvoir, c’est pour s’enrichir sur les maigres recettes de l’Etat, c’est sûr, mais aussi, parce que en quatre ans, toutes les portes lui sont fermées dans le monde arabe, dès lors qu’il évoque une reconstruction d’Anjouan. Partout où SAMBI est passé, les autorités des différents pays, n’ont pas manqué de lui sortir la photo où le drapeau français flottait sur une mosquée, à côté de la R25 Baccara d’Abdallah Ibrahim, immatriculée dans le 75.

Aujourd’hui, avec les conclusions de la conférence de Doha, il croit pouvoir profiter de l’aide octroyée pour les Comores, pour réaliser quelque chose sur son île, en guise souvenir à son passage à la tête de l’Etat ; Mais, il se trompe lourdement.

Si, les Arabes ont voulu l’aider, ils n’auraient pas attendu la fin de son mandat pour se prononcer. Cette conférence, comme d’ailleurs les 52 millions de dollars accordés par l’Arabie saoudite, à trois jours de son départ, sont destinés à la reconstruction du pays par son successeur.

SAMBI oublie que dans la période la plus critique de la crise, il a été l’Ambassadeur itinérant des séparatistes dans le monde arabe. D’ailleurs, les propos qu’il a tenus lors d’une interview accordée à un journal des Emirats Arabes Unis, qui a poussé à son renvoi de Ngazidja en février 1999.

Pour ne pas compromettre le mandat de la Tournante mohélienne, il serait sage, dans ces jours difficiles, de ne sortir que les drapeaux comoriens ou mohéliens. Le monde vous regarde, ne perdez pas votre dignité ! La victoire est toute proche, ne compliquez donc pas une situation déjà compliquée.

Le comportement de SAMBI, ne trompe personne. Tout le monde le savait séparatiste et malhonnête. Il a été élu pour la simple et bonne raison : prouver au monde que les visées séparatistes n’ont rien à avoir avec le malheur de la population anjouanaise, mais les malversations financières. En dix ans de séparatisme, Anjouan a reculé plus que les autres îles en matière de développement. Aujourd’hui, au sommet de l’Etat, leur incapacité à diriger n’est plus à démontrer. Si l’on prend l’exemple de 2009, sur 27,5 milliards de recettes consolidées, ils n’ont pas trouvé 14 milliards pour payer les salaires. Ils ont volés tout ce qui est rentré.

SAMBI et ses sbires, ont peur. L’exemple de SOEFOU leur hante les esprits.

Mohéliens, ressaisissez-vous ! La dignité d’un peuple n’est pas monnayable, donc ne doit pas servir de chantage.

 

Vive la République Comorienne.

M.C. Mohamed.

 

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