LU SUR UN TABLEAU, LE MYSTERE DE BEIT-SALAM…
31 oct. 2013Un homme politique ne meurt jamais. Cet adage trouve sa place appropriée dans l’actuelle situation politique comorienne. Qui aurait pu imaginer que l'homme de l'affaire « Intertread » peut refaire surface, au point de devenir l'homme providentiel parmi les siens ? A trois ans des élections présidentielles dont le tour des candidatures arrive à la Grande-Comore, tout semble bien joué d'avance. L’ancien président de l'assemblée nationale des Comores, Mohamed Said Abdallah Mchangama fait l'unanimité au sein de la classe politique comorienne. Tout cela après une enquête menée par le très respectueux organe de sondage africain STATISTAF, montrant que plus de 75% de la population est prêt à voter pour cet ancien homme politique reconverti en homme des associations. Rappelons-le ; Fédération des consommateurs comoriens, Association de lutte contre le cancer, défunte association des maitres de Ngazidja… que sais-je encore.
Le plus étonnant dans cette enquête est le score obtenu par Mchagama dans l’île d'Anjouan à la hauteur de 78%. Anjouan où l'ancien Raïs Ahmed Abdallah Sambi semble avoir la main mise. Cette situation provoque un vent de panique chez les politiques comoriens notamment les émergents, plus précisément la nouvelle génération prétendant peupler très prochainement Hamramba. Quelle sympathie envers cet homme qui disons-le, il n’y a pas longtemps, infréquentable et que certains de ses anciens amis l’évitaient voire l'oubliaient carrément ? Apres les déclarations de soutien de son ex-conseiller et dircab du chef de l’Etat comorien, l’homme de la virgule et chef de la troisième voie, Hamada Madi Boléro, du secrétaire général de la CRC, Houmedi Msaidié, de l'ancien homme fort d'Anjouan Mohamd Bacar, des partis SHUMA, Front Démocratique, PEC, Doudja, PARI, UDZIMA, PASOCO, UNDC, Ridja et même des défunts partis comme l’UDC, l’RDPC, l’UMMA, le MOLINACO… Les feus Ahmed Abdallah, Said Ibrahim, Mohamed Djaffar, Ali Soilihi… sont vus dans un Ru’iyat, prêchant dans des mosquées ordonnant le soutien à cet homme plus que crédible.
Certes les deux gouverneurs, celui de Mwali et de Ngazidja, le très médiatique leader du mouvement Orage-hantsambou, Mohamed Daoud alias KIKI et surtout le chef de l’État actuel Ikililou Dhoinine déroutent leurs ambitions en faveur de l’homme politique converti en président d’associations. Avec tous ces soutiens qui se multiplient à chaque lever du soleil, on se demande, comment un échec peut-être enregistré par cet homme providentiel sur le chemin de Beit-salam même si l’intéressé ne s’est pas encore déclaré officiellement ? Des architectes étrangers présents aux Comores sont dans leurs bureaux d’études pour la réalisation des futurs palais présidentiels où abritera Mchangama une fois élu.
ASSOUMANI Maoulidi
COMORESplus