IMAG0054Depuis un sacré temps, le parquet de Moroni ne cesse de trainer dans les dires des uns et des autres comme désarmée. Le 2 Octobre 2013, pendant qu’il prêtait l’avion pour le pèlerinage à la Mecque, Mohamed Ousseine Djamalillaili est demi de ses fonctions de procureur de la République. Même si le Garde des Sceaux, ministre de la justice se range dans l’obligation de réserve, mais comme a dit F.Mitterrand, « on ne change pas une équipe qui gagne. » donc, l’éviction de Mohamed Ousseine au poste de procureur de la République, est synonyme d’une équipe qui a perdu.

En effet, le 9 Octobre 2013, le parquet de Moroni connait à sa tête une jeune femme chevronnée du milieu. Maoulida Joubeir, une jeune magistrat, issue de la nouvelle génération, est un symbole d’espoir de cette justice, pendant longtemps qualifiée d’inerte. Connue par sa rigueur et son sens juste, la toute nouvelle procureure de la république Maoulida Djoubeiri, est une juriste de formation et de carrière. Après des échelons réguliers, cette juge des enfants est devenue depuis 2012, vice-président du tribunal de première instance de Moroni jusque le 9 octobre 2013, date à laquelle, le chef de l’Etat l’a choisie pour succéder à Mohamed Ousseine à la tête du parquet de Moroni. Ceci donc explique la prise de devant de la femme comorienne dans les affaires du pays. Défenseure fervente des droits de la famille et de l’enfant, la toute nouvelle procureure de la République Maoulida Djoubeir luttait avec persévérance pour cette cause précitée.   

Des lourdes taches

Si le chef de l’Etat vient de choisir cette femme battante comme procureure de la République, ce n’est pas une idée tombée du ciel. Dans la période de tempête  que vivent les comoriens, il faut des pylônes plus solides pour que l’édifice puisse résister. Des vents violents soufflant dans l’enceinte du parquet de Moroni et à causent le déséquilibre de cette institution, dont le troisième pouvoir. Donc des dossiers qui moisissent dans des placards. Car la nouvelle procureure de la République Maoulida Djoubeir, est une acclimatée du domaine, et réputée de rigueur, de sérieux et de loyauté… ce parquet reprendra ses valeurs ?

Les comoriens attendent les déterrements des affaires, comme celle de l’assassinat de Combo, où l’assassin est toujours introuvable, l’affaire de la jeune fille maltraitée par une magistrate du parquet de Moroni, l’affaire d’Ikoni où un procès est tenu sans coupable ni commanditaire… or il y a des victimes, les multitudes de plaintes qui s’entassent au tribunal de Moroni, l’inactivité de la commission de lutte contre la corruption… l’affaire des vols de la SNPSf placée dans un placard depuis juin 2011 et dans laquelle, cette nouvelle procureure avait assuré les missions du ministère public. Bosseuse qu’elle est, acclimatée de cette institution, il est certain que Maoulida Djoubeir, est bien avertie, donc elle ne sera aucunement prise au dépourvu par les taches qui l’attendent.  

SAID YASSINE Said Ahmed

COMORESplus

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