Le jour se levait avec une forte pluie faisant des canons. Les habitants n'arrivent pas à sortir donc, ils sont assignés à résidence non surveillée. Toutes les régions de l'archipel des Comores sont condamnées à l'isolement. L'aéroport Prince Said Ibrahim est fermé pendant vingt et quatre heures ou même plus, jusqu'au moment où le temps redeviendra normal. Les zones côtières vivent dans les menaces des eaux, donc des vagues n’arrêtent pas à faire leurs caprices, inquiétantes. Et même les pêcheurs d'Ikoni, connus avec leur bravoure d'affronter l'océan dans un moment pareil, se sont retirés de la besogne. L'avion partant de Kenya pour Moroni, après un escale à Dzaoudzi, a été prié de retourner à Nairobi pour cause de sécurité car le climat n'est pas favorable.

 

A cet effet, l'Agence Ntionoal de l'Aviation Civile et des Météo (ANACM) a interdit dans un message écrit, donc un texto... la population de ne pas quitter les demeures. A partir de chez eux, ils doivent suivre l'évolution de cette sinistre situation qui règne aux Comores, à travers les médias nationaux car, cette situation devient de plus en plus inquiétante. Dans le noir, une majorité de cette population paniquée, est plongée. Ces instructions données ne sont qu'une provocation et une foutaise de gueule. A ces heures-ci, cette population passe des heures cauchemardesques.

 

Comment peut-on avoir accès aux médias, au moment où ni télévisions, ni radios... qu'elles soient de l'Etat ou privées, ne peuvent être accédées sans courant électrique. Mamwe, qui est plongé dans le coma depuis des lustres, ne peut en aucun cas, permettre aux pauvres angoissés de vivre la réalité de la situation. Entre remords et paniques la population comorienne notamment de celle de Ngazidja se trouve. La mort se voit déjà de près au moment où c'est dans le noir où tous ces malheurs s'entassent. Le risque de renaissance des rivières, est aussi placé au premier plan par cette population anxieuse qui ne cesse de ruminer le chagrin venant des mauvais souvenirs des moments passés.


Charifa S. Koum, Maluzini-Ikoni

COMORESplus

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