Plusieurs dizaines de personnes, essentiellement des autorités, ont marché hier à Moroni à l’occasion de la journée internationale de la paix. Une manifestation particulière comme c’est l’année de la paix et la sécurité en Afrique, et à l’approche des élections présidentielles.

 

Presque tous les fonctionnaires des Nations-Unies, des ministres, des parlementaires, des diplomates ont tous suivi le vice-président Ikililou Dhoinine et le représentant de l’Union africaine aux Comores pour participer à cette marche symbolique pour la paix et sécurité en Afrique. Quelque 300 personnes vêtues de tee-shirt blancs -symbole de la paix- ont quitté la place de l’Indépendance en silence jusqu’au Palais du peuple où s’est déroulée la cérémonie officielle. Cette année, la journée de la paix qui est proclamé par les Nations-Unies en 1982 a regroupé du monde grâce à l’Union africaine qui a déclaré l’an 2010 comme année de la paix. L’idée est de faire « du 21 septembre 2010, une journée sans affrontement, ni violence physique, ni menace proférée, ni une seule balle de tirée, sur l’ensemble de notre continent afin que la cessation de toute violence pendant cette journée sert au moins à distribuer des aides humanitaires aux populations victimes de ces conflits », indique d’entrée Mourad Taiati, représentant de l’organisation panafricaine à Moroni, et un des principaux promoteurs de cet événement.

 

Aux Comores, cette journée a un sens particulier avec l’approche des élections présidentielles et des gouverneurs. Des échéances électorales qui sont souvent la source de plusieurs conflits en Afrique. L’archipel se sent concerné de près car le pays est à peine convalescent de ses multiples crises institutionnelles ou séparatistes qui n’ont fait qu’appauvrir le pays. C’est dans ce sens que le vice-président Ikililou, chef de l’Etat par intérim soutient que « c’est le jour où chacun de nous doit passer en revue les progrès qui ont été accomplis grâce à nos efforts collectifs et individuels, et réfléchir sur notre avenir commun et celui de nos enfants ». Etant un pays africain, de surcroit qui figure parmi les plus pauvres de la planète, les Comores ont pris cette célébration au sérieux. En avril dernier, l’armée nationale de développement (AND) avait ouvert pour la première fois ses portes au public pour marquer cette lancée décidée par les chefs d’Etat et de gouvernement africains en août 2009 à Tripoli. « La paix, la sécurité et la stabilité en Afrique dont la promotion constitue l’un des mandats de l’Union africain sont intimement liés au développement », insiste le vice-président candidat aux prochaines élections.

 

Les employés du système des Nations-Unies ont participé en masse dans la marche, non seulement parce qu’ils font régulièrement la promotion de la paix dans le monde mais l’organisation est partenaire dans cette journée. Le coordonnateur du système qui a pris la tête du cortège se réjouit de la mobilisation et estime qu’il s’agit « d’un signal fort d’engagement à tous les niveaux pour la paix en Union des Comores et dans le monde ». Pour marquer l’engagement des Nations-Unies en faveur de la paix aux Comores, Opia Mensah Kumah indique que « l’Onu continue à apporter sa contribution pour contrer les nuages des conflits et des velléités schismatiques », aux Comores notamment.

A.A. Mguéni

Source : HZK-Presse

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