MUNICIPALITES: COMORESplus S'EST ENTRETENU AVEC Mme FAOUZIA VITRY DE LA LISTE UNION DU CENTRE ET UMP A SAINT-DENIS LA REUNION
28 mars 2014
Faouzia Vitry, est née à Ikoni-Comores. Cette franco-comorienne réside dans l'île de la Réunion. Comptable de formation, en 2007, elle était secrétaire générale du Mouvement des jeunes libéraux. En 2008, secrétaire général de la droite sociale présidée par Ibrahim Dindar. SG, de l'UDI974 présidée par Nassimah Dindar présidente du Conseil général de la Réunion. Elle est actuelle placée huitième sur la liste « POUR SAINT-DENIS » de l'Union du centre et l'UMP, conduite par René Paul VICTOTIAT... admise au deuxième tour des municipalités en île de la Réunion.
COMORESplus:Madame Faouzia Vitry, vous étiez dans la liste de l’union de la Droite et du Centre au 1er tour des municipales du 23 Mars 2014 à Saint-Denis de La Réunion. Le candidat de votre formation est placé en deuxième position. Peut-on prendre cela comme une mini-victoire ?
Faouzia Vitry:Oui c’est un bon résultat. Nous sommes arrivés devant cinq listes de Droite et du Centre avec un taux très important d’absentéisme (environ 47%).
CP: Après avoir été 14ème sur la liste de l’union du Centre et de la Droite au premier tour de ces municipales, vous êtes maintenant en 8ème position sur 55, après la fusion des listes de droite face au parti socialiste. Enfant issue de l'immigration, que dites-vous de cela ?
FV : Mon engagement en politique n’est pas un hasard. J’ai été inspiré par une femme qui se bat depuis des années, entre autre, pour la promotion et la valorisation de la femme. Nassimah DINDAR est une valeur ajoutée qui a inspiré toute une génération de femmes. Nassimah DINDAR est Présidente du Conseil Général de La Réunion depuis 2004. Son cheval de bataille est l’égalité des chances et le mieux vivre ensemble, elle a toujours considéré que chaque Réunionnais et Réunionnaise à sa place pour bâtir un avenir meilleur et le mieux vivre ensemble. Je sais que je me bats à ses côtés avec la Droite Sociale depuis de nombreuses années. Mais le mieux serait que vous lui posiez la question directement. Pour ma part, je considère que cette une marque de confiance et de reconnaissance et je saurai en être digne!
CP:Militante politique et féministe, que vous êtes, quel regard portez-vous, sur la place de la femme en politique ces derniers temps ?
FV:Par le passé, la politique a toujours été un domaine réservé aux hommes qui ont toujours établi les normes et les codes. Depuis la fin du XXe siècles, les choses ont commencé à changer petit à petit. La loi de la parité a obtenu des résultats contrastés en raison des modes de scrutin. En politique, les femmes sont toujours victimes de stéréotypes. Lorsqu’elles sont élues, elles sont souvent confinées à des postes dits « féminins », comme la petite enfance ou la scolarité. Les places consacrées à l’économie, aux finances, à l’aménagement du territoire et aux grands travaux sont presque exclusivement occupées par des hommes. Ce qui me désole, c’est que les députés votent des lois sans se l’appliquer à eux-mêmes en premier lieu. En effet, ils auraient dû appliquer la parité au niveau de la chambre des Députés et des Sénateurs puis l’appliquer progressivement aux territoires. La place des femmes en politique ne doit pas être utilisée pour en réalité, favoriser le parti majoritaire aux pouvoir. Elle doit contribuer à donner la place qui revient légitimement à la femme. La femme n’est un alibi mais une composante.
CP:Depuis quand êtes-vous intéressée par la politique ?
FV:Depuis l’âge de 18 ans, lorsque j’ai compris que certaines personnes se servent de la misère humaine comme fond de commerce pour faire de la politique. C’est le cas des partis de gauche.
CP:Avez-vous une proximité, avec la communauté dont vous êtes originaire, c'est-à-dire les comoriens ? Si oui, comment, si non, pourquoi?
FV:Oui, j’essaie avec ma modeste place en tant que présidente d’association, membre du Conseil d’administration de la Droite Sociale et secrétaire de l’UDI974 d’accompagner, d’aider ma Communauté d'origine à chaque fois que l’occasion se présente, comme je le fais pour tous les Réunionnais. Ainsi, je participe dès que je le peux aux événements culturels mais je ne vais pour ainsi dire presque jamais aux grands mariages car je suis contre mais je respecte ceux qui y adhèrent. c'est un choix, donc je respecte les choix;
CP:Confirmez-vous que votre candidat, Mr René Paul VICTORIA une fois élu, réussira là les autres ont échoué ?
FV:Oui car son programme est réaliste et répond aux besoins exprimés par les Dionysiens. D’autant plus qu’il travaillera, main dans la main avec Nassimah DINDAR, également Présidente du Conseil général. Ce que n’a pas su faire Gibert Annette, le maire actuel.
CP:Résumez en quelques mots le bilan que Mr René Paul VICTORIA va hériter une fois élu.
FV:Une ville avec une très forte précarité, un taux de chômage de 28 % qui augmente. Une ville morte sur le plan culturel et qui régresse sur le plan économique.
CP:Cette Année plusieurs jeunes franco-comoriens en France métropole se sont engagés comme candidats aux municipales, quel est la situation des jeunes franco-comoriens dans l'île de réunion ?
F.V:A la Réunion, les jeunes Franco-comoriens s’intéressent très peu à la politique ou y sont réfractaires. Mais je pense que l’année 2014 va éveiller les consciences…..
Propos recueillis par
SAID YASSINE Said Ahmed et Assoumani Maoulida (Parabolik)