ORANGE ET BAOBAB, ENTENTE ETERNELLE OU EPHEMERE ?
30 juin 2011On n’est jamais responsable si on ne peut pas endosser, si on n’arrive pas à faire preuve de patience et de résistance. Les comoriens en ont assez de voir leur pays, les Comores, rester jusqu’à présent un pays prototype. Comment donc dans un Etat dit de droit comme les Comores, dans un processus de liberté qui le prône, un poignet des forces de l’ordre, s’infiltre librement dans une institution comme le siège des conseillers de l’île de Ngazidja, y déloger sans scrupule des élus dits de la mouvance ? Ce qui est très frappant et hallucinant, c’est la fierté du chef de cette institution dont le président des conseillers de l’île de Ngazidja, Hassani Massoundi. Honte, honte pour les Comores, honte, honte pour l’île comorienne de Ngazidja, dont le président du conseil a agi avec preuve d’inefficacité et d’immaturité.
Rappelons très bien qu’après un désaccord de trois députés, dits de la mouvance présidentielle en particulier du coté Baobab du 23 juin 2011, lors d’une séance des conseillers de l’île, désaccord traduit en boycottage, le président des conseillers de l’île de Ngazidja a fait recours à la gendarmerie nationale pour évacuer de force ces trois députés contestant la légitimité de leur président, de l’hémicycle du siège. Outre, quand auparavant, Hassani Massound avait demandé l’intervention du vice-président, Mohamed Ali Soilih, grand ténor du parti orange, pour baisser la tension, un sentiment d’incompétence et des discours sectoriels s’est laissé dessiner. Et cela a laissé paraitre les marques et les couleurs finies au sein de la mouvance présidentielle. Et pourtant, depuis la période des campagnes électorales, le mois de décembre dernier, la paix et l’entente se voyaient dans le toit de ce duel par les comoriens.
SAID YASSINE Said Ahmed